Le très beau Narcisse, qui avait rejeté l’amour de la Nymphe Echo, fut condamné à tomber amoureux de sa propre image; et quand il se vit réfléchi par l’eau d’une source, il chercha à embrasser son image et se noya. Quand au sculpteur Pygmalion, qui ne voulait pas tomber amoureux pour ne pas se distraire de son travail, il fut contraint d’aimer une statue qu’il avait sculptée. Le fils d’Aphrodite, Eros, était représenté comme un enfant ailé qui s’amusait à décocher ses flèches au hasard , donnant ou refusant à chacun la capacité d’aimer. • Un jour Apollon se moqua de lui; Eros le fit tomber amoureux de la Nymphe Daphné mais il la frappa, elle, de la flèche de l’indifférence. Apollon poursuivit Daphné par monts et par vaux, et quand il allait la rattraper elle se transformait en laurier, devenu depuis lors une plante sacrée. C’est pour cette raison que les poètes sont couronnés de lauriers. Apollon était un dieu important qui faisait peu confiance aux mortels. Il était le protecteur des arts et de la poésie. De plus, dieu du soleil, il parcourait les routes du ciel sur le char que lui avait construit Ephèse. • Apollon était considéré comme un archer infaillible et ses flèches pouvaient donner la mort ou apporter la guérison aux hommes. C’est pourquoi il était considéré comme le patron de la médecine. De plus il était aussi le dieu de la prophétie et de nombreux sanctuaires, où les gens allaient interroger les oracles, lui étaient dédiés. On le représentait comme un jeune homme très beau et, en général, bienveillant et défenseur des règles morales. Mais il n’hésita pas à se venger de Marsyas qui l’avait défié à une épreuve de musique : il l’accrocha à un arbre, l’écorcha vif et fit pousser deux oreilles d’âne à Midas, le juge de l’épreuve • Quand Niobé, une mortelle, se vanta d’avoir eut douze fils alors que Leto, la mère d’Apollon, n’en avait eut que deux, Apollon et Artémis, ces derniers frappèrent de leur flèches les fils de Niobé et tous périrent. Niobé, pétrifiée par la douleur, se transforma en une pierre qui n’arrêta pas de pleurer. Apollon était le dieu du soleil; tandis qu’Artémis, sa jumelle, était la déesse de la lune. Comme son frère, elle était très habile à l’arc. En raison de sa passion pour la chasse, elle décida de ne pas se marier et fut l’une des rares déesses qui résistèrent au pouvoir d’Aphrodite • Artémis était une déesse sévère, que l’on représentait revêtue d’une robe courte, armée d’un arc et de flèches faits par les Cyclopes, accompagnée de chiens et de Nymphes très jeunes. Cette déesse ne permettait pas que les hommes la voient et elle punissait ceux qui lui manquaient de respect. En tant que déesse de la lune, elle était aussi identifiée comme Hécate, la déesse de l’obscurité qui errait, accompagnée de hurlements de chiens, dans les cimetières et dans les carrefours, lieux réputés pour être hantés par des forces magiques et hostiles.
Une autre déesse décida de ne pas se marier : Athéna. Sortie de la tête de Zeus, elle n’avait été portée par aucune mère ; elle fut la préférée de Zeus qui n’hésitait pas à lui confier son bouclier et le foudre , son arme redoutable. Elle fut l’une des déesses les plus vénérées de l’Antiquité. • Athéna était la déesse de la Cité, protectrice des sciences, de l’artisanat et de l’agriculture; elle inventa le métier à tisser, la charrue, enseigna aux mortels l’art d’atteler les chevaux. Déesse prudente et réfléchie, elle était néanmoins une guerrière. Comme tous les dieux, elle aussi punissait les mortels qui osaient la défier . Un jour, alors qu’une petite paysanne nommée Arachné se vantait de broder mieux qu’elle, Athéna releva le défi et à la fin de l’ouvrage dut reconnaître que la jeune fille était plus douée qu’elle. De rage, cependant, elle la métamorphosa en araignée.. • Autant Athéna respirait la sagesse et la correction jusque dans l’art de la guerre, autant Arès était violent, cruel et inconstant. Ce dieu se jetait dans les batailles sur un char armé de faux, accompagné d’Eris (divinité de la Discorde), de Deimos et Phobos (divinités de la Terreur et de la Crainte). Et si les Grecs, qui étaient un peuple pacifique, ne l’aimaient guère et ne lui dédièrent aucune cité, les Romains en firent au contraire le dieu Mars, redoutable et invincible. La légende rapportait même qu’il était le père de Rémus et Romulus • En revanche un dieu très aimé des Grecs était Hermès. Très astucieux, entreprenant, messager ponctuel et homme de ressources, il montra dès sa naissance des qualités exceptionnelles : né un matin, il sortit à midi, trouva une tortue qu’il tua et dont il utilisa la carapace pour faire la lyre. Ce même jour, il vola cinquante boeufs à Apollon en les faisant marcher à reculons pour tromper tout le monde ! • Quand Apollon découvrit le vol, Hermès dormait tranquillement dans son berceau, mais Zeus obligea le petit Hermès à rendre ce qu’il avait volé. Celui-ci y consentit et fit cadeau de la lyre à Apollon. La lyre devint ainsi l’instrument musical préféré du dieu de la musique. Hermès vola aussi la ceinture d’Aphrodite, le marteau d’Ephèse, le trident de Poséidon. Tous ces vols lui étaient pardonnés et dieux et déesses s’adressaient à lui pour envoyer des messages ou pour faire des commissions de toutes sortes. C’est ainsi qu’il devint le protecteur des passants, des commerçants et même des voleurs. • On lui attribue l’invention des balances et aussi d’être le porteur des rêves, ces messages secrets envoyés par Zeus. Sa représentation était celle d’un jeune homme agile et élancé, parfois avec un agneau sur les épaules, parfois avec un chapeau et des sandales ornés d’ailes, tenant à la main le caducée, baguette autour de laquelle étaient enroulés deux serpents , symbole de paix. Il accompagnait aussi les âmes dans l’Outre-tombe en les remettant à Charon, qui leur faisait traverser les fleuves de l’Enfer.
Quelle était la distance entre le royaume des morts et la terre? • Selon un poète de l’Antiquité il fallait neuf jours et neuf nuits à une enclume de cuivre tombant du ciel pour rejoindre la terre et il y aurait la même distance entre la terre et l’Outre-tombe. Le royaume des morts était situé sous la terre et il y abritait les défunts mais aussi les rebelles. Ce royaume communiquait avec la surface de la terre par des grottes naturelles et était délimité par cinq fleuves : l’Achéron (fleuve de l’Affliction), le Cocyte (fleuve des Gémissements), le Styx (fleuve du Frisson), le Phlégéton (fleuve du Feu) et le Léthé (fleuve de l’Oubli). En buvant l’eau de ce dernier les âmes oubliaient la vie terrestre. • Le passeur Charon était payé au moyen de pièces de monnaie que l’on mettait dans la bouche des morts. L’idée de Paradis n’existait pas et l’Outre-tombe comprenait les Champs-Elysées, où les bons reposaient en paix, et le Tartare où étaient punis les méchants. Pour garder l'entrée du Tartare il y avait Cerbère, le chien à trois têtes. Les morts étaient jugés par Minos, Rhadamante et Eaque, mortels d’origine divine, réputés durant leur vie pour leur esprit de justice. Sur les Enfers règnaient Hadès et Perséphone. Hadès hérita de cette charge quand on divisa l’univers avec ses frères Zeus et Poséidon. • Hadès voulait se marier et à cette fin enleva Perséphone, fille de la déesse de la nature Déméter, pendant qu’elle ramassait des fleurs avec les Nymphes. Tout à coup la terre s'ouvrit et du gouffre sortit un char tiré par des chevaux noirs sur lequel il y avait le dieu des ténèbres qui entraîna avec lui Perséphone et la proclama Reine des ombres. Déméter la chercha partout sans la trouver, jusqu’à ce que le soleil, qui voit tout, lui révèle ce qui s’était passé, en ajoutant que Zeus était d’accord. Déméter, très irritée, décida al