DÄterminÄes ê jeter les bases d'une population active instruite et disciplinÄe, les trois Provinces maritimes ont concentrÄ leurs efforts, ê l'Äpoque de la ConfÄdÄration, sur la gÄnÄralisation de l'enseignement primaire obligatoire. Avant 1850, les corps enseignants Ätaient dominÄs par les hommes, mais les femmes n'ont pas tardÄ ê gagner du terrain surtout dans les Äcoles primaires. Toutefois, les femmes bÄnÄficiaient rarement des possibilitÄs de promotion offertes aux hommes dans le domaine de l'enseignement, Ätant donnÄ que pour elles, du moins selon l'opinion publique, l'enseignement n'Ätait qu'une autre Ätape sur la voie menant au mariage et au rÖle de mÅre de famille.
Les membres de ce groupe, la promotion de 1895-1896 du Nova Scotia Teacher's College ê Truro, gagneraient beaucoup moins qu'un manoeuvre, nÄanmoins l'enseignement permettait aux femmes d'exploiter leurs aptitudes intellectuelles indÄniables, et celles-ci sont plus chanceuses que la plupart des membres de la population active fÄminine. Les institutrices ont souvent menÄ la lutte pour les droits de la femme, notamment les campagnes pour l'entrÄe dans les professions dominÄes par les hommes et pour le droit de vote. DotÄes d'une formation professionnelle mais empÉchÄes d'exploiter leurs compÄtences, bien des femmes se sont orientÄes vers le service social en tant que moyen d'amÄliorer leurs communautÄs. On trouve dans le volume 35 de l'Histoire du Canada en images, L'Äcole canadienne et l'enfant au dix-neuviÅme siÅcle, une Ätude plus approfondie de l'Ävolution du systÅme scolaire et du caractÅre professionnel de l'enseignement.
