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Text File  |  1993-12-23  |  3KB  |  11 lines

  1. Au travail sur la ferme Bell.  
  2.  
  3.      └ l'apogΘe de son histoire, la ferme Bell offrait un genre de modΦle pour les techniques d'agriculture sur une grande Θchelle. Elle servait aussi d'indicateur du potentiel de l'Ouest. La Qu'Appelle Valley Farming Company, grande entreprise agricole fondΘe en 1882, exploitait la ferme Bell dans le but d'y atteindre le rendement maximal par hectare en rΘalisant la combinaison optimale de terre, de main-d'oeuvre et de fonds. On devait y installer un rΘseau tΘlΘphonique couvrant les quelque dix milles carrΘs de superficie (vingt-six kilomΦtres carrΘs) de la ferme, prΦs de Indian Head (Territoires du Nord-Ouest), de faτon α pouvoir envoyer les travailleurs, les machines et les animaux lα o∙ on en avait le plus grand besoin. Cet ambitieux projet n'a pas connu tout le succΦs escomptΘ et plusieurs travailleurs y ont perdu leur salaire lors de son effondrement.
  4.  
  5.      Ici, sur cette illustration parue dans le Dominion of Canada Guidebook for Settlers de 1885, vingt-trois hommes moissonnent tandis que d'autres mettent les gerbes en tas, accomplissant les tΓches les plus Θpuisantes et les plus exigeantes en main-d'oeuvre de l'exploitation agricole. Les moissonneurs recevaient probablement un salaire mensuel α titre d'employΘs permanents ayant reτu la formation voulue pour faire fonctionner et entretenir les machines. Quant aux autres, s'il s'agissait de travailleurs migrants embauchΘs pour la pΘriode des rΘcoltes, ils auraient ΘtΘ rΘmunΘrΘs α la journΘe. L'homme α cheval est vraisemblablement un rΘgisseur ou l'un des propriΘtaires.
  6.  
  7.      Tout α l'opposΘ des techniques d'exploitation de la Qu'Appelle Valley Farming Company, le fermier type des Prairies s'acquittait lui-mΩme du plus de tΓches qu'il pouvait sur sa terre de 160 acres (64 hectares). Il n'embauchait de migrants qu'en tout dernier ressort parce qu'ils lui co√taient trop cher et que souvent, il ne pouvait pas s'y fier. Le petit exploitant administrait sa terre, faisait fonctionner et entretenait sa moissonneuse-lieuse et mettait les gerbes en tas. Sa famille constituait sa source premiΦre de main-d'oeuvre et, si elle ne suffisait pas α la tΓche, il embauchait des voisins de prΘfΘrence ceux qu'il pouvait payer en leur rendant service α son tour. La plupart des fermiers ne pouvaient cependant pas Θviter le recours α la main-d'oeuvre rΘmunΘrΘe au moins une partie de l'annΘe, car il leur fallait α tout prix terminer semailles et moissons dans les dΘlais que leur imposait la marche des saisons.
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  9.      Source:   Saskatchewan Archives Board
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