De nouvelles techniques permirent Ägalementd'accÄlÄrer la sÄparation du blÄ et de la balle. Le principe du flÄau Ätait simple: on battait le blÄ jusqu'ê ce que les grains soient dÄgagÄs de la paille. Le vent apportait souvent son aide en Äloignant les balles. La premiÅre innovation mÄcanique Ätait un cylindre rotatif ê pointes qui dÄchirait la paille et qui, par la mÉme occasion, faisait tomber les grains de la tige. On ajouta ensuite une sÄrie de tamis oscillants pour aider ê sÄparer les grains de la paille et de la balle. Cet appareil, constituÄ d'un cylindre et d'un sÄparateur, fut d'abord tirÄ par des chevaux puis, ê mesure que se rÄpandait l'usage de la vapeur et de l'essence, adaptÄ ê la puissance mÄcanique. Et ê mesure que les tracteurs augmentaient en taille, jusqu'ê devenir les gÄants du dÄbut du XXe siÅcle, le batteur-sÄparateur grossissait aussi. On lui ajouta un souffleur, qui empilait la paille rejetÄe que l'on br₧lait ensuite. Cette diapositive montre un dispositif m₧ ê la vapeur et entraönÄ par une courroie. On peut voir le souffleur ê droite, ê l'arriÅre-plan. Bien entendu, les chevaux servaient encore pour amener le grain aux aires de battage.
DÅs le dÄbut du siÅcle, ces immenses appareils de battage Ätaient devenus un ÄlÄment important de la vie dans les Prairies. Ils se dÄplaìaient de ferme en ferme, et parfois traversaient le continent pour suivre les rÄcoltes; chacun d'eux exigeait un technicien, un pompier, un prÄposÄ ê l'alimentation en combustible et en eau, un certain nombre d'hommes et de chevaux dans les champs pour amener les gerbes ê la machine et plusieurs autres pour alimenter la machine et emporter le grain. Une Äquipe exigeait donc de 15 ê 30 hommes et un nombre Ägal de chevaux, ainsi qu'un cuisinier et un aide-cuisinier.
L'avÅnement de tracteurs ê essence plus petits et plus Äconomiques, ainsi que de batteuses plus petites, fit de nouveau de la rÄcolte une entreprise familiale: un conducteur de tracteur, un opÄrateur de moissonneuse-batteuse et un chauffeurde camion. Au cours des 25 derniÅres annÄes, les moissonneuses-batteuses autopropulsÄes ont ÄliminÄ mÉme le tracteur, de sorte qu'ê prÄsent, deux personnes font le travail de 15 ou 30, souvent dans le confort de la climatisation et aux accents d'une musique enregistrÄe.