Avant l'avΦnement des machines, couper, rassembler et battre le grain exigeaient beaucoup de temps et d'efforts. Les plantes Θtaient coupΘes α la main, ordinairement avec une faucille ou une faux, chargΘes avec des fourches dans des chariots, transportΘes des champs aux aires de battage et finalement battues au flΘau pour sΘparer le grain de la paille et de la balle. Les innovateurs en matiΦre agricole se sont attaquΘs α ces problΦmes un par un jusqu'α ce qu'ils finissent par concevoir une machine pouvant exΘcuter en une seule fois toutes ces opΘrations. Toutefois, ces moissonneuses-batteuses ne se sont largement rΘpandues que depuis 40 ans et ont ΘtΘ prΘcΘdΘes par diverses machines plus simples qui Θconomisaient le travail.
L'une des premiΦres, produite vers la fin du XIXe siΦcle, Θtait une lieuse qui coupait le grain et l'attachait en bottes. Ses grandes lames ou pales tournaient lentement au-dessus d'un couteau mobile, poussant le grain contre le rebord coupant. └ mesure que les tiges Θtaient coupΘes de leur racine, les lames les dΘposaient sur une toile tendue α l'horizontale qui, α la maniΦre d'un tapis roulant, les entraεnait vers un dispositif qui les liait automatiquement en gerbes maniables. Alors commenτait le dur travail. On rΘunissait trois ou quatre de ces gerbes que l'on plantait dans le sol, penchΘes les unes contre les autres en une structure suffisamment ferme pour rΘsister aux vents de la prairie. Ces moyettes laissaient l'extrΘmitΘ supΘrieure de la plante, c'est α dire les grains, bien au-dessus du sol, les protΘgeant quelque peu des pluies tardives ou des neiges prΘcoces.
Les rΘcoltes exigeaient une main-d'oeuvre considΘrable, comme l'indique une description du procΘdΘ de coupage et d'assemblage. La lieuse Θtait plus rapide et plus efficace que la faux et la fourche, mais il fallait nΘanmoins employer plusieurs chevaux ou boeufs et consacrer bon nombre de jours α la mise en moyettes. Sur cette diapositive, on voit un nommΘ Hunt, jeune fermier de la Saskatchewan, qui se sert d'une lieuse α sa ferme prΦs de Fiske, en 1916. Sa femme conduit les boeufs. Leurs filles, trop jeunes pour Ωtre laissΘes toutes seules, ont ΘtΘ placΘes derriΦre dans une remorque de fortune.
