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Text File  |  1996-06-20  |  4KB  |  9 lines

  1. Saint-Venant de Paquette.  
  2.  
  3.      En 1861, la deuxiÅme vague de colonisation canadienne-franìaise du comtÄ de Compton fut suscitÄe par les efforts de deux.prÉtres de la rÄgion de MontrÄal. Avec un groupe de laòcs, ils firent l'acquisition d'environ 8 000 hectares de terres de la Couronne dans la partie nord-est du canton d'Hereford et entreprirent la construction de routes de colonisation dans ce secteur. Les habitants anglophones des Cantons de l'Est, surtout par l'intermÄdiaire de leurs dÄputÄs ê l'AssemblÄe lÄgislative avaient dÄjê commencÄ ê protester contre la tendance du gouvernement ê accorder au clergÄ catholique des subventions pour la construction des routes. Dans ce cas-ci, ils pouvaient prÄtexter que les prÉtres utilisaient cet argent ê leur propre profit pour spÄculer sur les terres. En consÄquence, aucune subvention pour la construction de routes ne fut plus accordÄe sous le ministÅre libÄral de Sandfield Macdonald -- L.V. Sicotte de 1862 ê 1864. La construction reprit en 1865, de telle sorte qu'en 1866 la premiÅre route vers Coaticook et le reste de la province fut enfin terminÄe.
  4.  
  5.      Comme dans les autres colonies canadiennes-franìaises des Cantons de l'Est, l'une des premiÅres Ätapes consistait ê trouver un emplacement pour l'Äglise. Ce bëtiment deviendrait en effet le coeur de la communautÄ, permettant ainsi au prÉtre de surveiller de prÅs tous les aspects de la vie de ses ouailles. L'expÄrience prouva que dans les paroisses o¥ les Canadiens franìais se trouvaient dissÄminÄs ê l'intÄrieur d'une communautÄ protestante et anglophone, l'autoritÄ de l'âglise catholique dÄclinait de maniÅre alarmante : les paroissiens nÄgligeaient en effet de payer leur döme et de faire leurs pëques. Paradoxalement, quoique l'Äglise de la paroisse fut par excellence le lieu de rÄunion des membres de la communautÄ, la dÄcision concernant son futur emplacement donna lieu ê d'ëpres querelles. Pour des raisons Äconomiques aussi bien que sociales et spirituelles, chaque famille dÄsirait que l'Äglise soit construite aussi prÅs que possible de sa propriÄtÄ. De plus, les paroissiens n'Ätaient pas les seuls fauteurs de troubles. ╦ Saint-Venant, les trois factions rivales proposant des emplacements diffÄrents avaient chacune un prÉtre ê leur tÉte. En 1864, l'ÄvÉque choisit un emplacement prÅs du moulin, non loin du petit pont blanc que l'on peut voir ici sur la gauche; le pÅre Durocher, l'un des fondateurs de la colonie, approuvait ce choix, mais deux ans plus tard, la chapelle n'Ätait toujours pas terminÄe. L'ÄvÉque nomma un enquÉteur qui fut d'une part influencÄ par le curÄ de Compton, et qui, d'autre part, poussÄ par son propre dÄsir de spÄculer avec avantage, choisit un emplacement complÅtement ê l'opposÄ de la partie nord-est du canton. Enfin, le pÅre Champeaux, qui Ätait lui aussi un des fondateurs de la ville, eut gain de cause lorsque l'Äglise fut construite ê son emplacement actuel. Cette photographie prise ê l'ouest du village nous rÄvÅle que la construction d'une Äglise ne suffisait pas ê garantir la prospÄritÄ d'un village. Peut-Étre parce que le courant de la riviÅre n'Ätait pas assez fort pour faire marcher une grosse scierie, Saint-Venant fut vite supplantÄ par les autres scieries du voisinage. La diapositive donne une bonne idÄe du terrain vallonnÄ o¥ les Canadiens franìais Ätablirent leurs colonies dans le comtÄ de Compton. Elle rÄvÅle aussi qu'ê part des diffÄrences d'ëge Ävidentes, les Ätablissements canadiens-franìais ressemblaient beaucoup extÄrieurement ê ceux de leurs voisins anglophones. Les bëtiments les plus anciens, y compris !e couvent situÄ ê gauche de l'Äglise et le presbytÅre ê droite, sont construits dans le style d'architecture caractÄristique de la seconde moitiÄ du siÅcle dernier, et, contrairement aux seigneuries o¥ les lots Ätaient traditionnellement disposÄs en enfilade, les champs sont plutÖt carrÄs avec des bëtiments trÅs ÄloignÄs les uns des autres.
  6.  
  7.      Source: Office national du film du Canada  
  8.  
  9.