CaractΘristiques principales de l'agriculture dans les comtΘs de Compton et de Winslow.
Les colons canadiens-franτais qui arrivΦrent au nord du canton de Winslow α la fin des annΘes 1840 Θtaient plus portΘs α devenir b√cherons que leurs voisins d'origine Θcossaise, plus au sud. Vers 1851, ils avaient dΘfrichΘ plus de terre que les ╔cossais, qui habitaient encore des cabanes en bois rond, alors qu'eux-mΩmes s'Θtaient construit des maisons en bois Θquarri. Cependant, les ╔cossais possΘdaient au dΘpart un troupeau plus important et cet Θcart se creusa au cours des 20 annΘes suivantes, alors que les ╔cossais rattrapaient leur retard en ce qui concernait la surface de la terre dΘfrichΘe. Cela ne reprΘsentait pas une baisse de l'effort de dΘfrichement des Canadiens franτais mais plut⌠t une augmentation de la superficie globale des fermes Θcossaises. Vers 1871, une famille moyenne d'agriculteurs canadiens-franτais avait mis en valeur environ 40 % de sa ferme, c'est-α-dire le maximum dans une rΘgion si vallonnΘe, mais cette ferme Θtait de 30 hectares seule- ment alors que les fermes Θcossaises en avaient 60. Les ╔cossais, comme les Canadiens anglais du canton da Compton concentraient leurs terres aux mains d'un nombres plus restreint de propriΘtaires afin d'accroεtre leur production. Les Canadiens franτais, par contre, prΘfΘraient rester le plus longtemps possible dans la rΘgion et partaient travailler dans les bois en hiver et au dΘbut du printemps, ce qui leur procurait une source de revenu supplΘmentaire. Cela rΘvΦle peut-Ωtre que les liens familiaux Θtaient beaucoup plus forts chez les Canadiens franτais, mais il ne faut pas oublier le facteur culturel; il Θtait en effet beaucoup plus facile pour les Anglo-protestants de quitter la province de QuΘbec.