Les gisements de Petrolia servirent de centres de formation pour l'industrie pÄtroliÅre ê l'Ächelle internationale. ╦ partir de 1874, et encore longtemps aprÅs le dÄbut du XXe siÅcle, des foreurs en provenance de cette petite ville de l'Ontario parcoururent le monde, ouvrant et exploitant des puits de pÄtrole. Le nombre de ceux qu'on appelait les foreurs Ätrangers n'a jamais dÄpassÄ 200, mais ils n'en ont pas moins contribuÄ ê l'ouverture de champs pÄtrolifÅres au Mexique, au Venezuela, au BrÄsil, ê Java, ê Sumatra, en âgypte, en Roumanie, en Inde, en Australie, en Italie, en Pologne, en Allemagne, en Russie et dans deux douzaines d'autres pays. La photographie montre deux foreurs de Petrolia au travail ê Cuba. L'un des gisements les plus remarquables qu'aient ouverts ces hommes fut celui de Masdjid-i-Sulayimën, en Perse, qui Ätablit en 1908 la puissance Äconomique que se partagent aujourd'hui l'Iran et les pays du Moyen-Orient. Les foreurs Ätrangers ont fait connaötre partout dans le monde la technologie pÄtroliÅre et le matÄriel de forage canadiens.
Le plus illustre d'entre eux fut William H. McGarvey. Il Ätait arrivÄ du QuÄbec peu de temps aprÅs la fondation de Petrolia. D'abord commerìant, McGarvey se lanìa bientÖt dans l'exploitation de puits de pÄtrole et le raffinage. âlu maire de Petrolia en 1875, il posa plus tard sa candidature aux Älections provinciales. En 1880, il fut chargÄ d'une enquÉte du gouvernement fÄdÄral sur les ressources miniÅres de l'Ouest canadien et plus tard la mÉme annÄe, partit pour l'Allemagne en compagnie de plusieurs autres habitants de Petrolia. N'ayant pas trouvÄ de pÄtrole aux environs de Hanovre, McGarvey se rendit en Galicie, o¥ il dÄcouvrit d'Änormes gisements et fonda son empire industriel. La raffinerie McGarvey ê Trieste devint la plus grande d'Europe et le Canadien reìut des distinctions de nombreux gouvernements, notamment plusieurs dÄcorations de l'empereur Franìois-Joseph d'Autriche. Sa fortune s'effondra toutefois au dÄbut de la PremiÅre Guerre mondiale, sous les canons russes et autrichiens qui dÄtruisirent ses raffineries.
