Dans toutes les rΘgions miniΦres du Canada, on note un intΘrΩt inusitΘ pour les activitΘs sportives, encouragΘ en partie par l'importance que les compagnies miniΦres ont toujours attachΘe α la promotion de l'esprit de compΘtition. Au dire de certains observateurs, il s'agissait lα d'une tactique trΦs efficace destinΘe α dΘtourner l'attention des travailleurs de l'injustice qui rΘgnait dans les rapports entre capital et travail dans ces collectivitΘs. Toutefois, dans la plupart des cas, cette passion pour le sport ne reflΘtait qu'un esprit de compΘtition bien normal, dans des villes o∙ les manifestations culturelles et rΘcrΘatives Θtaient rΘduites α leur plus simple expression.
Le hockey, le baseball et le basket-ball furent les sports en vogue α une certaine Θpoque. Mais c'est le rugby, importΘ de la mΦre patrie o∙ il Θtait trΦs populaire dans les villes miniΦres, qui contribua le plus α dΘvelopper un esprit de solidaritΘ communautaire durant les premiΦres dΘcennies du XXe siΦcle. L'Θquipe Caledonia, reprΘsentΘe sur cette diapositive, Θtait trΦs cΘlΦbre; elle domina pendant des dizaines d'annΘes les compΘtitions de l'εle du Cap-Breton et remporta mΩme des championnats provinciaux et nationaux. Le rugby, prΘcurseur du football moderne, se jouait presque sans Θquipement; la force physique, bien entretenue par le travail de la mine, Θtait α l'honneur. Les exploits sur le terrain de rugby Θtaient assimilΘs α la fiertΘ professionnelle des mineurs; ils reflΘtaient et dΘveloppaient aussi l'esprit communautaire. Si d'autres manifestations sportives ont remplacΘ les tournois de rugby du dΘbut du siΦcle, aucune n'a pu susciter les mΩmes passions.
