Les guerres napolΘoniennes empΩchΦrent la Grande-Bretagne de s'approvisionner comme d'habitude en bois de la Scandinavie. Pour rΘsoudre ce problΦme, elle se tourna vers ses colonies de l'AmΘrique du Nord et Θtendit notamment la protection tarifaire impΘriale pour encourager l'exploitation des grandes forΩts de pins α des fins d'exportation. La vallΘe de la Saint-Jean devint l'un des centres de ce commerce lucratif. Pour les habitants de Saint-Jean, marchands et ouvriers, cela voulait dire une plus grande prospΘritΘ.
Les avantages Θtaient moins marquΘs pour les b√cherons. Les arbres Θtaient coupΘs au cours de l'hiver, nettoyΘs, Θquarris et transportΘs sur la berge o∙, au printemps, on les attachait ensemble avant de les laisser flotter. Les agriculteurs qui faisaient ce travail hivernal gagnaient un peu d'argent, mais trop souvent le buvaient ou le dilapidaient. Et ils encouraient toujours des risques de blessures. On ne s'entend pas toujours sur les effets qu'eut le commerce du bois sur l'agriculture. Certains observateurs contemporains sont d'avis que l'absence des hommes de leurs fermes au printemps ou t⌠t l'ΘtΘ retardait l'agriculture, tandis que des chercheurs ne partagent pas cet avis. Toutefois, les conditions s'amΘliorΦrent aprΦs qu'on eut dΘfendu l'alcool dans les camps, mais les avantages du commerce du bois pour les travailleurs forestiers restaient contestables. Cette gravure publiΘe par The Illustrated London News (April 7, 1866) montre les amΘliorations apportΘes α la riviΦre Saint-Jean, en amont de la ville, pour faciliter le transport du bois.