Les habitants des anciennes Treize colonies connaissaient bien la c⌠te atlantique de l'AmΘrique du Nord adjacente α la nouvelle rΘpublique indΘpendante des ╔tats-Unis d'AmΘrique. Ils y avaient pΩchΘ et commercΘ pendant longtemps et ils avaient menΘ des campagnes militaires et navales dans la rΘgion. On connaissait beaucoup moins l'arriΦre-pays. La vallΘe de la riviΦre Saint-Jean, vers laquelle de nombreux loyalistes furent dirigΘs, ne reprΘsentait qu'une ligne sur la carte, ligne situΘe dans une rΘgion inexplorΘe α environ 200 milles α l'est du Massachusetts.
Les premiers habitants de la vallΘe de la riviΦre Saint-Jean furent les MalΘcites (Etchemins) bien que les Micmacs furent les maεtres de l'embouchure de la riviΦre pendant une courte pΘriode, de 1610 α 1630. Les MalΘcites habitaient principalement en amont du futur site de la ville de Saint-Jean. └ la suite de la fondation de la ville, cependant, un groupe d'AmΘrindiens vint s'installer tout prΦs.
La lΘgende de Gluskap, individu lΘgendaire qui, disait-on, vivait parmi les AmΘrindiens pour les protΘger de tout danger, fut l'une des contributions pittoresques de la culture autochtone transmise au folklore de la rΘgion. Gluskap avait un pouvoir si grand qu'il rΘgissait les forces de la nature et le comportement des animaux. Dans la lΘgende de Gluskap, le Castor gΘant, autre figure de la mythologie amΘrindienne, avait ΘrigΘ un grand barrage sur la riviΦre Saint-Jean. Le lac formΘ en amont du barrage inonda bient⌠t les environs et les habitants en danger firent appel α Gluskap pour les aider. Il quitta son foyer de Blomidon -- aujourd'hui la Nouvelle-╔cosse -- pour venir α leur rescousse dans un grand canot de guerre et, de son Θnorme massue, fit s'Θcrouler le barrage. Des dΘbris s'ΘparpillΦrent dans toutes les directions, quelques-uns tombant dans l'embouchure de la riviΦre pour former ce que l'on appelle aujourd'hui Partridge Island. La massue abandonnΘe par Gluskap devint Split Rock, emplacement situΘ en-deτα des fameuses Reversing Falls. Les chutes elles-mΩmes reprΘsentent ce qui reste du barrage et les AmΘrindiens l'appelle: ½Barrage roulant du castor╗.
