Nous avons ici des vues de MontrÄal et de QuÄbec, telles qu'elles apparaissaient vers 1720. Les lÄgendes permettent d'identifier les principaux Ädifices ê caractÅre religieux ou militaire. QuÄbec est de loin la ville la plus importante. C'est la capitale, le siÅge de l'administration civile, militaire et religieuse o¥ on trouve un collÅge et un sÄminaire. L'Älite essaie de recrÄer une vie sociale policÄe, semblable ê celle qu'on mÅne en France. L'activitÄ du port, les chantiers navals, divers ateliers d'artisans procurent des emplois et attirent des gens de la campagne, de sorte que la population augmente assez rapidement, jusqu'ê 8 000 habitants ê la fin du rÄgime franìais. ╦ six jours de voyage de QuÄbec, MontrÄal est une ville beaucoup plus fruste. Le commerce des fourrures domine toutes les autres activitÄs. L'Älite qui participe ê la traite est, dans l'ensemble, moins instruite, moins raffinÄe qu'ê QuÄbec. Ce n'est pas une ville o¥ la jeunesse trouve facilement du travail et elle se laisse attirer par la course des bois. Beaucoup de jeunes MontrÄalais partent pour l'Ouest ou la Louisiane et ne reviennent pas. AprÅs un dÄveloppement au XVIIe siÅcle, la population de MontrÄal croöt ensuite trÅs lentement et atteint ê peine 5 000 habitants en 1760.