╦ la fin de mars, une fois l'abattage terminÄ, une partie des hommes quittent le chantier pour retourner dans leur ferme. On leur donne leur paye (jusqu'ê un dollar par jour) et ils vont acheter des semences et des outils pour la ferme tandis que les autres restent pour le flottage. On fait venir certains hommes spÄcialement pour le flottage jusqu'ê QuÄbec. Faire descendre les billes le long des affluents jusqu'aux terrains de mise en radeau n'est pas une mince affaire. ArmÄs de leurs peaveys et de leurs gaffes et dans l'eau jusqu'ê la taille, les hommes travaillent ê dÄgager les billes dans les petits ruisseaux pour les empÉcher d'Ächouer ou de se coincer. Cette opÄration s'appelle le dÄrivage. Si l'on passe trop de temps dans les eaux glacÄes, on peut se retrouver avec une "jambe noire", forme grave d'arthrite. La vie pendant le flottage diffÅre de la vie dans les chantiers; les hommes doivent faire face ê des activitÄs et ê des conditions de vie exigeantes sinon dangereuses. Les hommes vivaient donc sous une pression constante et, par consÄquent, ils se dÄfoulaient souvent ê Ottawa ou ê QuÄbec, une fois le flottage terminÄ.
Source: Collection Macnamara, Archives publiques de l'Ontario
