En 1901, les conseils municipaux de Port Arthur et de Fort William dÄcidÅrent de crÄer leurs propres rÄseaux tÄlÄphoniques. En mai 1902, la compagnie Bell Telephone, qui en dÄtenait la concession dans les deux villes depuis 1884, lanìa une campagne animÄe contre l'arrÉtÄ municipal de mai 1902 sur le tÄlÄphone. Le Times-Journal de Fort William annonìait en manchette la victoire Äcrasante de la municipalitÄ: ╟LA BATAILLE EST TERMINâE, LE PEUPLE A GAGNâ╚. Lors de son premier appel sur le rÄseau municipal, le maire Dyke de Fort William exprima avec ferveur au maire Matthews de Port Arthur le sentiment antimonopoliste de l'Äpoque: ╟Nous venons de lier nos destinÄes ê la ╟municipalisation╚, et la ╟municipalisation╚ s'inscrit dans la dÄmocratie moderne -- le gouvernement par le peuple et pour le peuple . . . Nos deux villes s'unissent maintenant pour dÄfendre le peuple contre les monopoles de toutes sortes exercÄs sur les grandes nÄcessitÄs de la vie.╚
MalgrÄ la victoire du ╟peuple╚, la compagnie Bell ignora le verdict portÄ par celui-ci en continuant ê fonctionner parallÅlement aux deux rÄseaux tÄlÄphoniques municipaux. Lorsqu'elle renonìa ê ses droits sur le service local en 1910, les deux villes possÄdaient des compagnies de tÄlÄphone indÄpendantes, avec leur propre standard, leurs propres lignes et leur propre matÄriel. De nos jours, la ville de Thunder Bay possÅde le deuxiÅme rÄseau tÄlÄphonique municipal au Canada.
Cette photo de 1914 montre des opÄratrices ê l'oeuvre au nouveau central de Port Arthur, situÄ dans le tout nouvel immeuble Whalen, qui avait huit Ätages.