Une expulsion dans un quartier ouvrier de MontrÄal.
Au cours des annÄes vingt, la pauvretÄ, comme la richesse, Ätait encore une affaire individuelle. Pour la plupart, trouver un travail Ätait la seule solution au problÅme de la pauvretÄ. Sans travail, un individu n'avait d'autres recours que la famine et la rue. L'expulsion d'un locataire qui n'avait pas payÄ son loyer Ätait un acte courant que nombre de gens considÄraient comme normal dans le nouveau monde industriel. Les services sociaux et les mÄcanismes de redistribution des revenus en Ätaient ê leur premier stade et se limitaient, pour la plupart, ê des oeuvres de charitÄ privÄes qui, sous la direction de bÄnÄvoles, dÄpendaient dans une grande mesure de l'afflux des capitaux. On ne retrouvait presque aucune intervention publique dans les programmes familiers d'assurance-chÖmage, d'assistance publique, d'allocations aux mÅres de famille, de pensions aux infirmes ou aux personnes ëgÄes, d'indemnitÄs pour accidents de travail, des Ätablissements de santÄ publique, des bureaux d'embauche, ou encore de mÄcanismes destinÄs ê la rÄglementation et au contrÖle de la qualitÄ de l'alimentation et du logement.
