ChÖmeurs arrÉtÄs pour avoir vendu des fleurs, Vancouver, 1936.
Le principe suivant lequel l'individu Ätait responsable de sa pauvretÄ avait du mal ê disparaötre, autant chez les particuliers que chez les politiciens. Pendant que le pays semblait se diriger vers un systÅme permanent d'assistance publique, ces derniers craignaient qu'il n'engendre un bassin permanent de gens ê sa charge. L'aide fournie devait Étre suffisante pour permettre aux indigents de vivre dans des conditions dÄcentes, mais non pour Ätouffer leur motivation personnelle. ╦ l'Äpoque o¥ les emplois Ätaient rares et les assistÄs sociaux montrÄs du doigt, beaucoup d'entre eux tentÅrent de crÄer leurs propres emplois misÄrables, comme ce groupe d'hommes qui assuraient leur subsistance en vendant des fleurs dans les rues de Vancouver. Malheureusement pour eux, ce genre de vente sans permis (qu'ils n'avaient pas les moyens de payer) Ätait illÄgal. Il entrait, de plus, en concurrence avec les entreprises ╟officielles╚, et permanentes de vente au dÄtail. Ironie du sort, les villes, aux prises avec le problÅme du chÖmage, se voyaient forcÄes de dÄcourager les initiatives individuelles prises en vue de crÄer des emplois.
