Une importante source de mÄcontentement pour les fÄministes Ätait que les femmes se voyaient refuser le droit d'obtenir des concessions. C'Ätait ê leurs yeux une grave injustice, puisque, dans les milieux ruraux du Canada, nombreuses Ätaient ces femmes qui participaient beaucoup aux tëches du mÄnage et aux travaux des champs. Il Ätait particuliÅrement frÄquent, chez les nouveaux immigrants venant d'Europe de l'Est, plus pauvres, que les femmes prennent part aux gros travaux ê l'extÄrieur.
On voit ici des femmes doukhobors de la Saskatchewan en train de sÄparer le grain de la paille, aprÅs l'avoir battu. Il n'Ätait pas rare de voir un tel spectacle, surtout chez les familles d'immigrants dont les hommes allaient, au loin, travailler ê la construction des chemins de fer nationaux du Canada. ╦ la fin du XIXe siÅcle, le gouvernement Laurier avait, dans l'espoir d'obtenir une main-d'oeuvre ê bon marchÄ et dure ê l'ouvrage, ÄlaborÄ une nouvelle politique d'immigration. Un grand nombre des nouveaux venus travaillÅrent ê la construction des chemins de fer dans le but de gagner l'argent nÄcessaire pour s'Ätablir comme cultivateur. Les femmes Ätaient donc obligÄes de faire elles-mÉmes tous les gros travaux. L'importance de l'apport de ces femmes, et d'autres aussi, allait Étre reconnue par les fermiers, et des organismes comme les United Farmers of Ontario, les United Farmers of Alberta et les Saskatchewan Grain Growers devinrent trÅs tÖt favorables au droit de voter pour les femmes.
