Traditionnellement, l'idΘe du mariage au Canada reposait sur l'Θpanouissement personnel et une vie conjugale heureuse. En 1906, annΘe ou fut cΘlΦbre ce mariage, les tΓches normalement dΘvolues α l'homme et α la femme Θtaient clairement dΘfinies. L'un Θtait responsable de rapporter au foyer l'argent nΘcessaire pour subvenir aux besoins de la famille alors que l'autre devait mettre au monde les enfants et tenir la maison. Ce n'est que depuis quelques annΘes que l'ΘtanchΘitΘ des r⌠les est contestΘe.
Cette photographie reprΘsente les noces de Harry McKowan et de Evah Cartwright, (assise au centre) cΘlΘbrΘes α Cranbrooke (C.-B.). Evah, ainsi que ses soeurs, (debout α sa droite) Θtaient toutes quatre institutrices avant leur mariage; cependant, fidΦles α la tradition, elles se sont confinΘes α leur foyer aprΦs avoir pris Θpoux.
Toutefois, Evah faisait quelque peu exception α la rΦgle. En effet, mΩme aprΦs son mariage, elle a continue d'exercer son talent d'Θcrivain.Pendant des annΘes, ses articles ont paru dans la revue Macleans. Elle a en outre publiΘ deux romans intitulΘs Janet of the Kootenay (1919) et Graydon of the Windemere (1920). Grande amie de Nellie McClung, elle ne s'est cependant jamais rangΘe sous la banniΦre des suffragettes.
Evah et Harry ont eu quatre filles, ce qui a toujours profondΘment attristΘ ce dernier; en effet, aucune d'entre elles ne pourrait le remplacer α la tΩte de la Cranbrooke Sash and Door Company, qu'il avait crΘΘe peu de temps aprΦs son mariage. Pareille mentalitΘ n'aurait sans doute plus cours aujourd'hui.