Au temps des premiers colons canadiens, on organisait souvent des ½corvΘes╗, rassemblements de voisins pour accomplir des travaux aussi importants que la construction d'une grange. Avant que le mouvement de tempΘrance ait pris de l'ampleur, toute rΘunion de ce genre donnait lieu α des abus et les rΘsultats Θtaient rarement aussi heureux que ne le laisse croire ce tableau. Les travailleurs avaient coutume de consommer chaque jour une pinte ou plus d'eau-de-vie dont la teneur en alcool Θtait le double de celle des spiritueux sur le marche. On pouvait donc s'attendre, α l'occasion d'une ½corvΘe╗, α des bagarres, α des blessures graves et mΩme α des morts. Les spiritueux Θtaient bon marchΘ durant la premiΦre moitiΘ du XIXe siΦcle. Le whisky co√tait seulement quelques sous la pinte; aussi, la consommation abusive d'alcool faisait-elle souvent partie du quotidien. On donnait souvent un verre de whisky aux enfants pour qu'ils supportent mieux le froid pendant la longue marche jusqu'α l'Θcole; il Θtait mΩme de mise d'en offrir aux ecclΘsiastiques lors de leurs visites paroissiales.
