En plus des Mississagues de New Credit, de nombreuses bandes du Sud se sont trÅs bien adaptÄes ê la prÄsence de l'homme blanc. Citons entre autres les Hurons de Lorette, prÅs de QuÄbec, les Agniers de Caughnawaga en banlieue de MontrÄal, et les Iroquois des Six-Nations, ê Brantford. La note a sans aucun doute ÄtÄ ÄlevÄe. Tant ê New Credit qu'ê Lorette, les Indiens ne parlent plus leur langue indigÅne (l'interdiction centenaire de ces langues dans les Äcoles par les enseignants blancs a certainement contribuÄ ê leur disparition). L'assaut contre les ╟usages anciens╚ se poursuit. L'avÅnement de la radio et de la tÄlÄvision a exposÄ toutes les rÄserves du Sud au tir de barrage d'une culture ÄtrangÅre et d'idÄes nouvelles. Le fait de travailler hors de la rÄserve a conduit au fractionnement de la population et ê l'affaiblissement des liens communautaires. Dans le Nord, les bandes qui cÖtoient les EuropÄens depuis peu ne se sont pas aussi bien adaptÄes ê la culture et ê la sociÄtÄ des nouveaux venus. Elles sont par contre restÄs plus attachÄes ê leurs anciennes coutumes. Le Sud peut-il aider le Nord ê acquÄrir les ÄlÄments de la sociÄtÄ non autochtone dont il a besoin pour survivre dans un Canada moderne? Le Nord peut-il offrir ê ceux qui sont le plus exposÄs ê cette culture ÄtrangÅre la connaissance traditionnelle nÄcessaire pour renforcer leur rÄsolution de rester ╟Indiens╚?
