Le commerce des fourrures en Nouvelle-France avait pour centre MontrÄal, fondation ê caractÅre religieux Ätablie en 1642. Sa position stratÄgique prÅs du confluent de la riviÅre des Outaouais et du Saint-Laurent la fit se dÄvelopper rapidement ê la fin du XVIIe siÅcle comme grand centre d'approvisionnement pour le commerce intÄrieur. MalgrÄ l'opposition du gouverneur, les traiteurs de MontrÄal envoyaient tous les printemps des centaines d'hommes vers l'ouest pour commercer. Ces expÄditions se rÄapprovisionnaient ê Michilimackinac avant de poursuivre leur route vers l'intÄrieur des terres. En dÄpit des tentatives de la Couronne de France pour restreindre les activitÄs commerciales par un systÅme de permis, l'empire franìais s'Ätendit de cette faìon sur une partie importante de l'AmÄrique du Nord.
Les dirigeants s'efforcÅrent de mettre fin ê cette perte de main-d'oeuvre pour la colonie en ordonnant la tenue de marchÄs ou de foires, ê MontrÄal, o¥ tous les marchands auraient une chance Ägale de commercer avec les AmÄrindiens provenant des Grands Lacs supÄrieurs. L'auteur de l'illustration a imaginÄ ce qu'aurait pu Étre une telle foire, en reprÄsentant des centaines d'AmÄrindiens campant sur le bord du fleuve et faisant le tour des Äventaires o¥ les marchands offraient leurs produits. Des habitants, des prÉtres, des officiers et des fonctionnaires se mÉlaient aux AmÄrindiens dans une profusion de couleurs et de bruits. Ces foires ne durÅrent que quelques annÄes. On abandonna cette coutume parce que le voyage vers l'est s'avÄra trop long et trop dangereux pour des AmÄrindiens qui devaient dÄjouer les embuscades des Iroquois. D'ailleurs, les coureurs de bois voulaient bien apporter les produits directement aux Autochtones.
Source: Division de l'iconographie, Archives publiques du Canada (C-11013)
