Dans les rÄcits de leurs souvenirs, les pionniers racontent frÄquemment les premiers jours mÄmorables de leur arrivÄe dans l'Ouest. Descendus du train dans la plate immensitÄ des prairies du sud, prÅs d'une sÄrie de bëtiments assemblÄs, ils partaient seuls ê la recherche d'une pension o¥ ils Ätaient accueillis par des amis, mais toujours ils Ätaient frappÄs par la nouveautÄ de l'environnement. Puis, ayant choisi un terrain et rempli une demande de concession, ce qui pouvait se faire au bout d'une semaine ou aprÅs plusieurs annÄes, ces nouveaux propriÄtaires se dirigeaient vers leur propre quart de section. Cette photographie montre un couple mariÄ en route vers son terrain, leur canot chargÄ de vivres et d'un assortiment de meubles et d'ustensiles, traönant une charrue et suivi de deux chevaux de trait supplÄmentaires. Leur but Ätait un petit piquet d'arpentage, et leur dÄmarche semblable ê celle que dÄcrit James Minifie dans un essai sur l'odyssÄe de son pÅre, Homesteader: A Prairie Boyhood Recalled:
Il partit ê la recherche des trous d'arpentage qui marquaient les limites de son terrain. Toutefois, quatre trous percÄs au ras de la prairie et un petit piquet de mÄtal de moins d'un pied sont des repÅres peu visibles sur la prairie sans fin, o¥ la vue peut s'Ätendre ê plus de 20 milles sans rencontrer d'obstacles.
Mon pÅre erra durant la plus grande partie de la matinÄe, butant sur les monticules ÄlevÄs par les gaufres et trÄbuchant dans les terriers de blaireaux, mais sans trouver les trous d'arpentage. Finalement, il quadrilla mÄthodiquement la surface, zigzaguant toutes les 20 verges: le soleil Ätait arrivÄ au zÄnith, lorsqu'il trÄbucha dans l'un des quatretrous et, avec un grognement de satisfaction, retira le piquet d'arpentage. Celui-ci portait l'inscription II.XII.IX: c'Ätait bien ìa! C'Ätait le coin nord-est de la section 2, municipalitÄ n√12, rang 9. La section comptait 640 acres dont les 320 les plus ê l'ouest constituaient son terrain, sur lequel il avait un droit de prÄemption. Pour lesatteindre, il devait cependant franchir 880 verges vers l'ouest. Il partit, en maintenant le soleil ê sa gauche et, au 880e pas, plaìa sa propre balise, petit cairn de pierres des champs qui dÄfinirait la limite de son terrain.
