Ce dessin au crayon de H.J. Werre rend trÅs bien l'exaltation sauvage qui prÄsidait ê la chasse bison, qui Ätait partie intÄgrante de la vie de la traite. ╦ partir de la viande de bison, on faisait le pemmican, essentiel ê l'approvisionnement des brigades de canots et de bateaux. L'existence dans les postes d'approvisionnement que les deux compagnies Ätablissaient le long des riviÅres Rouge et Assiniboine Ätait dominÄe par la chasse annuelle au bison. Les MÄtis Ätaient d'excellents chasseurs, car leur mode de vie particulier s'Älaborait autour de la chasse au bison. Chaque ÄtÄ, une cavalcade de chasseurs mÄtis accompagnÄs par leurs familles, comprenant des centaines de charrettes, quittait la colonie pour les plaines. La vie de camp et la chasse obÄissaient ê des rÅgles strictes. Selon l'associÄ J.J. Hargrave, de la Compagnie de la Baie d'Hudson, les MÄtis Ätaient des tireurs d'Älite:
AprÅs l'arrivÄe du groupe dans le pays des bisons, aucun coup de feu n'est permis avant d'Étre en vue de la harde; c'est la capitaine qui donne le signal de la poursuite. Les cavaliers partent aussitÖt en masse, chargeant et tirant ê dos de cheval. . . Les chasseurs arrivent au milieu de la harde la bouche pleine de balles. Ils laissent tomber une poignÄe de poudre de leurs ╟cornets ê poudre╚, puis une balle de leur bouche dans le canon de l'arme, et ils frappent le gros bout du fusil sur la selle, ce qui permet ê la balle pleine de salive d'adhÄrerê la poudre pendant la seconde nÄcessaire pour abaisser le canon; la dÄcharge se fait instantanÄment sans qu'il soit nÄcessaire de mettre le fusil ê l'Äpaule.
