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Text File  |  1996-08-11  |  15KB  |  40 lines

  1.      Les groupes de Point Revenge habitaient de petits campements c├┤tiers assez semblables ├á ceux des Indiens de la p├⌐riode interm├⌐diaire, leurs pr├⌐d├⌐cesseurs. On y retrouve des pointes de projectile ├á encoches tr├¿s caract├⌐ristiques, des couteaux en pierre taill├⌐e et de petits grattoirs unguiformes. Fait curieux, presque tous ces outils et ces armes sont en chert de Ramah provenant du Labrador septentrional, bien que la plupart des campements des Indiens de la p├⌐riode r├⌐cente, au Labrador, aient ├⌐t├⌐ situ├⌐s au sud, loin des carri├¿res de chert de Ramah. On se demande donc si les Indiens obtenaient ce mat├⌐riau par voie d'├⌐changes avec les Dors├⌐tiens, ou s'ils se rendaient eux-m├¬mes aux carri├¿res. Les groupes de Point Revenge exploitaient apparemment les m├¬mes ressources marines et terrestres que d'autres Indiens du Labrador l'avaient fait avant eux, mais il nous est encore impossible de d├⌐terminer dans quelles proportions. Nous ne savons pas non plus avec certitude ce qu'ils ont pu devenir. Plusieurs sites remontent ├á l'├⌐poque o├╣ les Basques et d'autres groupes exploraient le littoral du Labrador, et pourtant on n'y a d├⌐couvert aucun objet d'origine europ├⌐enne ├á Point Revenge. On a trouv├⌐ par ailleurs une armature de tente en bois, effondr├⌐e, ressemblant aux structures que construisaient les Montagnais de l'├⌐poque historique, ce qui a amen├⌐ certains auteurs ├á supposer que le complexe de Point Revenge pouvait repr├⌐senter la culture montagnaise de la p├⌐riode pr├⌐historique. Pour notre part, nous retenons plut├┤t l'hypoth├¿se que les groupes de Point Revenge descendaient des Indiens de la p├⌐riode interm├⌐diaire, et qu'ils disparurent de la c├┤te du Labrador juste apr├¿s l'arriv├⌐e des premiers Europ├⌐ens, dans les ann├⌐es 1 500.
  2.  
  3.      La situation dans l'├«le de Terre-Neuve n'est pas moins difficile ├á d├⌐m├¬ler, quoique les derni├¿res recherches aient accru largement notre connaissance de la p├⌐riode r├⌐cente. Comme nous l'avons indiqu├⌐ plus haut, les arch├⌐ologues distinguent deux complexes. Le premier, celui de Beaches, rappelle le complexe de Point Revenge, plus ancien, auquel il peut ├¬tre apparent├⌐. La pierre locale remplace ici le chert de Ramah, mais les pointes de projectile, les couteaux et les grattoirs sont de forme semblable. On est ├⌐galement fond├⌐ ├á croire que les groupes de Beaches s'├⌐taient adapt├⌐s ├á la vie sur la c├┤te, car on a retrouv├⌐ tr├¿s peu de leurs campements dans l'int├⌐rieur de l'├«le de Terre-Neuve. On n'a pas encore dat├⌐ ce complexe au moyen du carbone 14, mais les arch├⌐ologues sont d'avis qu'il remonte au d├⌐but de la p├⌐riode r├⌐cente et qu'il peut ├¬tre apparent├⌐ ├á celui de Little Passage, moins ancien.
  4.  
  5.      Cette derni├¿re culture, connue depuis quelques ann├⌐es seulement, comprend d'une part une diversit├⌐ de petites pointes de projectile ├á soie crant├⌐e, peut-├¬tre des pointes de fl├¿che ou des armatures terminales de harpon, et d'autre part des couteaux et des grattoirs qui ne pr├⌐sentent pas de grandes diff├⌐rences avec ceux du complexe de Beaches. Les sites et les objets fa├ºonn├⌐s du complexe de Little Passage sont situ├⌐s le long des baies de Notre-Dame, de Bonavista et de la Trinit├⌐, ainsi que sur la c├┤te sud de Terre-Neuve. On est donc fond├⌐ ├á croire que les groupes qui y ont v├⌐cu exploitaient les ressources aussi bien marines que terrestres, ├á l'instar des autres Indiens qui les avaient pr├⌐c├⌐d├⌐s. Cette fois encore, cependant, nous devons nous contenter, pour essayer de reconstituer leur culture, de quelques bouts d'os jet├⌐s apr├¿s les repas: aucun objet fa├ºonn├⌐ en mati├¿re organique n'a subsist├⌐. Nous n'avons non plus aucun indice qui nous permette de dire ce que ces groupes sont devenus, m├¬me si nous sommes tent├⌐s de voir en eux les anc├¬tres des B├⌐othuks qui ont habit├⌐ Terre-Neuve ├á l'├⌐poque historique.
  6.  
  7. Les B├⌐othuks (d'une ├⌐poque ind├⌐termin├⌐e ├á 1829) 
  8.  
  9.      La pr├⌐sente ├⌐tude porte principalement sur la p├⌐riode pr├⌐historique, mais nous croyons qu'il convient n├⌐anmoins de parler des B├⌐othuks de Terre-Neuve, m├¬me si les arch├⌐ologues n'ont encore trouv├⌐ aucun site b├⌐othuk ant├⌐rieur ├á l'├⌐tablissement des Europ├⌐ens. Tous les renseignements que nous avons sur eux sont post├⌐rieurs ├á l'exploration et ├á la colonisation par les Europ├⌐ens.
  10.  
  11.      Il est possible que le terme Peaux-Rouges vienne de la coutume qu'avaient les B├⌐othuks de se peindre le corps avec de l'ocre rouge. Comme ils furent parmi les premiers Indiens que les Europ├⌐ens aper├ºurent au Canada, leur pratique peut fort bien ├¬tre ├á l'origine de l'application de ce terme ├á tous les autochtones du Nouveau Monde. L'ocre rouge est employ├⌐e depuis fort longtemps ├á Terre-Neuve, et le fait que l'on a continu├⌐ de s'en servir ├á l'├⌐poque historique est peut-├¬tre le signe qu'il faut ├⌐tablir un lien entre les B├⌐othuks et les Indiens de la tradition archa├»que maritime. Malheureusement, tous les indices dont nous disposons sur les origines des B├⌐othuks sont ├á peu pr├¿s aussi vagues que celui-l├á. Malgr├⌐ les recherches obstin├⌐es des arch├⌐ologues, on n'a encore retrouv├⌐ aucun site contenant ├á la fois des objets de facture autochtone et des pi├¿ces d'origine europ├⌐enne. Il nous est donc impossible d'├⌐tablir avec certitude qui sont les anc├¬tres des B├⌐othuks de l'├⌐poque historique. Nous sommes port├⌐s ├á croire que certaines cultures des Indiens de l'├⌐poque r├⌐cente, en particulier celles de la c├┤te nord-est et de la c├┤te sud, ont pu ├¬tre ├á l'origine de la tradition des B├⌐othuks, mais seules des recherches plus pouss├⌐es, avec un peu de chance, apporteront une r├⌐ponse ├á cette question.
  12.  
  13.      Les arch├⌐ologues ont fait des fouilles ├á quelques sites b├⌐othuks de la p├⌐riode historique, et nous poss├⌐dons quelques ├⌐crits du d├⌐but du XVIIe si├¿cle, puis de la fin du XVIIIe si├¿cle jusqu'au d├⌐but du XIXe, qui nous aident ├á comprendre la culture des B├⌐othuks. Selon ces t├⌐moignages, deux choses semblent assez claires. Premi├¿rement, il s'est produit certains changements profonds dans la culture b├⌐othuque entre l'├⌐poque des premiers contacts avec les Europ├⌐ens et le XIXe si├¿cle; deuxi├¿mement, les B├⌐othuks n'├⌐taient pas, du moins de leur propre choix, ┬½le myst├⌐rieux peuple de l'int├⌐rieur de Terre-Neuve┬╗.
  14.  
  15.      Nous croyons que, ├á l'├⌐poque pr├⌐historique et au temps des tout premiers contacts avec les Europ├⌐ens, les B├⌐othuks passaient la plus grande partie de l'ann├⌐e sur la c├┤te, o├╣ leur mode de subsistance ├⌐tait tr├¿s semblable ├á celui des Indiens de l'archa├»que maritime. S'ils passaient quelque temps chaque ann├⌐e ├á l'int├⌐rieur des terres (et rien ne le prouve), c'├⌐tait sans doute pour de br├¿ves p├⌐riodes, pendant la migration du caribou. Il est tout ├á fait possible qu'ils aient v├⌐cu toute l'ann├⌐e sur la c├┤te, et que seuls de petits groupes de chasseurs aient quitt├⌐ le village pour aller intercepter le caribou. Ainsi, en novembre 1612, John Guy visita un campement b├⌐othuk de la baie de la Trinit├⌐ o├╣ il remarqua, entre autres choses, ┬½douze sabots de wapitis fra├«chement tu├⌐s┬╗. Nous avons donc au moins quelques indices qui portent ├á croire ├á une longue occupation de la c├┤te, peut-├¬tre m├¬me durant une bonne partie de la saison de la chasse au caribou. En outre, presque tous les sites b├⌐othuks de l'int├⌐rieur, le long de la rivi├¿re des Exploits, remontent aux XVIIIe et XIXe si├¿cles. Il y a peu de sites plus r├⌐cents. Apr├¿s que les Europ├⌐ens se furent ├⌐tablis le long des c├┤tes de Terre-Neuve, la population b├⌐othuque diminua rapidement, jusqu'├á se trouver r├⌐duite ├á quelques bandes confin├⌐es aux environs de la rivi├¿re des Exploits. La plupart des descriptions de la culture b├⌐othuque sont fond├⌐es sur l'observation de ces groupes d├⌐plac├⌐s.
  16.  
  17.      Certains changements attribuables ├á l'arriv├⌐e des Europ├⌐ens, comme l'acquisition du fer, furent rapidement accept├⌐s par les B├⌐othuks, auxquels ils s'av├⌐r├¿rent d'ailleurs profitables; d'autres, toutefois, leur furent nettement n├⌐fastes. Les Europ├⌐ens s'├⌐tablirent en des endroits du littoral de Terre-Neuve o├╣ ils pouvaient facilement p├¬cher, chasser le phoque, se procurer de l'eau douce et se prot├⌐ger des intemp├⌐ries -- toutes choses dont les B├⌐othuks avaient besoin pour survivre. En leur ├┤tant l'acc├¿s aux ressources c├┤ti├¿res, que ces populations autochtones exploitaient peut-├¬tre depuis des mill├⌐naires, les Europ├⌐ens scell├¿rent sans aucun doute le destin des B├⌐othuks d├¿s le d├⌐but de la p├⌐riode historique.
  18.  
  19.      Il est difficile, sinon impossible, de se contenter des maigres ressources de l'int├⌐rieur de Terre-Neuve pour subsister; ├á ce r├⌐gime, les B├⌐othuks surv├⌐curent moins de deux cents ans. D'autres facteurs, comme les maladies europ├⌐ennes qui ont d├⌐cim├⌐ tant de peuples du Nouveau Monde, jouaient aussi contre eux. Nous savons que beaucoup de B├⌐othuks moururent de tuberculose. Jusqu'├á la fin du XVIIIe si├¿cle, au moment o├╣ l'on fit plusieurs tentatives en vue de les soustraire ├á l'extinction, les B├⌐othuks n'int├⌐ressaient nullement les Europ├⌐ens. On faisait tr├¿s peu de troc avec eux, et on fit peu d'efforts pour les christianiser. Les efforts visant ├á les sauver ├⌐chou├¿rent en partie ├á cause des facteurs que nous venons d'exposer, et en partie ├á cause des hostilit├⌐s sur lesquelles on a ├⌐crit un certain nombre de livres et d'articles depuis une vingtaine d'ann├⌐es. La derni├¿re B├⌐othuque dont l'existence nous soit connue, Shanawdithit, mourut en 1829.
  20.  
  21. La tradition thul├⌐enne et les Esquimaux du Labrador (il y a 500 ans ├á l'├⌐poque actuelle) 
  22.  
  23.      Les derniers groupes pr├⌐historiques qui ├⌐migr├¿rent au Labrador ├⌐taient une race arctique dont les descendants peuplent toujours la c├┤te. Ils descendirent du nord, comme avant eux les Pal├⌐o-Esquimaux, et trouv├¿rent probablement une terre d'o├╣ les humains ├⌐taient absents, mais o├╣ le gibier foisonnait. Ces groupes ├⌐taient toutefois diff├⌐rents de leurs pr├⌐d├⌐cesseurs pal├⌐o-esquimaux, car ils arriv├¿rent au Labrador dans de grandes embarcations en peaux qu'ils appelaient des oumiaks, et aussi dans des kayaks, plus mobiles et beaucoup plus l├⌐gers; ils amenaient avec eux des chiens et des tra├«neaux. Contrairement aux Pal├⌐o-Esquimaux, ils chassaient r├⌐guli├¿rement le b├⌐louga, tout en continuant de prendre des mammif├¿res et des oiseaux marins, des poissons et des mammif├¿res terrestres.
  24.  
  25.      ├Ç une certaine ├⌐poque, peut-├¬tre vers le milieu du XVIIe si├¿cle ces groupes, qui avaient v├⌐cu jusque-l├á dans des villages compos├⌐s de petites maisons ovales, commenc├¿rent ├á construire des habitations de plus en plus grandes. Au milieu du XVIIIe si├¿cle, ils vivaient par maisonn├⌐es de plusieurs familles dans de grands b├ótiments rectangulaires dont certains mesuraient quinze m├¿tres sur neuf. Ce changement correspond ├á une l├⌐g├¿re d├⌐t├⌐rioration du climat et ├á l'arriv├⌐e des Europ├⌐ens sur la c├┤te du labrador; on a d'ailleurs pens├⌐ qu'il fallait l'attribuer ├á ces deux ph├⌐nom├¿nes. Certains sont d'avis que le climat et les chasseurs europ├⌐ens ont pu contribuer tous deux ├á d├⌐cimer les baleines, ne laissant aux Inuit, pour survivre, que les phoques et le petit gibier. Il serait alors devenu imp├⌐rieux de partager, ce qui aurait ├⌐t├⌐ beaucoup plus facile dans des maisons multifamiliales. Une autre hypoth├¿se veut que ces grandes maisons se soient construites autour de ┬½grands hommes┬╗ qui auraient acquis du prestige par suite d'un commerce fructueux avec les Europ├⌐ens. La v├⌐rit├⌐ se situe peut-├¬tre ├á mi-chemin.
  26.  
  27.      Quoi qu'il en soit, la pr├⌐sence des Europ├⌐ens ne fut pas aussi n├⌐faste aux Inuit du Labrador qu'aux B├⌐othuks. Certes, les Inuit adopt├¿rent tout aussi volontiers certains produits des techniques europ├⌐ennes; toutefois, gr├óce peut-├¬tre ├á leur isolement g├⌐ographique, leur mode de vie ne se trouva pas imm├⌐diatement menac├⌐. L'influence europ├⌐enne se fit cependant sentir de plus en plus au cours du XVIIIe si├¿cle, et atteignit un point culminant, ├á la fin de ce si├¿cle, avec l'├⌐tablissement de comptoirs et de missions moraves ├á plusieurs endroits du Labrador septentrional.
  28.  
  29.      Les Inuit d├⌐pendirent de plus en plus des Europ├⌐ens pour des articles comme les balles, la poudre, m├¬me certaines denr├⌐es, et les grandes habitations communes furent remplac├⌐es par de petites maisons unifamiliales, que l'on estimait mieux convenir aux Europ├⌐ens. Les ├⌐tablissements traditionnels finirent par ├¬tre abandonn├⌐s au profit de campements ├á proximit├⌐ des missions, o├╣ il ├⌐tait plus facile de se procurer des marchandises. Malgr├⌐ le d├⌐clin que subit l'influence des Moraves, ce mode d'├⌐tablissement subsiste toujours. Les inuit du Labrador sont n├⌐anmoins parvenus ├á conserver une bonne partie de leur patrimoine, et ce en d├⌐pit des motoneiges, des fusils et de la t├⌐l├⌐vision. Le renouveau culturel des derni├¿res ann├⌐es permet de croire que beaucoup d'├⌐l├⌐ments de la culture traditionnelle se pr├⌐serveront pour de nombreuses g├⌐n├⌐rations ├á venir.
  30.  
  31. R├⌐sum├⌐ 
  32.  
  33.      Nous voyons que les 9 000 ans d'histoire humaine de Terre-Neuve et du Labrador ressemblent ├á bien des ├⌐gards ├á un gigantesque puzzle dont il manquerait de nombreuses pi├¿ces. Une chose est s├╗re: il s'est produit plusieurs migrations, y compris celle d'un premier groupe indien il y a environ 9 000 ans, et plusieurs vagues plus r├⌐centes de Pal├⌐o-Esquimaux et d'Inuit.
  34.  
  35.      Il se peut que les descendants des premiers Indiens se soient si bien adapt├⌐s ├á la c├┤te de l'Atlantique qu'ils y aient v├⌐cu du d├⌐but ├á la fin des p├⌐riodes archa├»quemaritime,interm├⌐diaire et r├⌐cente, jusqu'├á l'arriv├⌐e des Europ├⌐ens. Il semble par ailleurs que les Pal├⌐o-Esquimaux soient venus s'y installer ├á deux ├⌐poques, la premi├¿re fois il y a 4 000 ans et la seconde il y a 2 000 ans. Ils s'├⌐tablirent chaque fois en diverses parties de la province, o├╣ ils prosp├⌐r├¿rent quelque temps avant de dispara├«tre. Les arch├⌐ologues s'interrogent toujours sur les causes de ces extinctions.
  36.  
  37.      En d├⌐pit de ces questions demeur├⌐es sans r├⌐ponse, ou peut-├¬tre ├á cause d'elles, la pr├⌐histoire de Terre-Neuve et du Labrador est l'une des plus fascinantes au Canada. Les contacts entre Indiens et Esquimaux, l'existence de ces peuples ├á la fronti├¿re de la terre et de la mer, l'influence de la mer sur l'├⌐volution de leur culture et d'autres sujets encore occupent actuellement l'attention des arch├⌐ologues. Nous nous attendons ├á recueillir au cours des dix prochaines ann├⌐es d'importantes nouvelles informations qui, nous l'esp├⌐rons, viendront ajouter ├á nos connaissances.
  38.  
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