Les acteurs du système scolaire

Autres acteurs importants
Dans les sociétés démocratiques modernes, l'État ne peut se permettre de décider, de façon unilatérale et autoritaire, les orientations de l'éducation. Il doit tenir compte des points de vue de la population et des besoins sociaux exprimés par la société civile. C'est ainsi que les différents énoncés de politique et d'orientations concernant notre système éducatif ont été précédés par de vastes consultations et ont constitué l'accomplissement de travaux des commissions composées de représentants provenant de tous les groupes de la société. Par ailleurs, il faut aussi rappeler la place de plus en plus en grande que les parents occupent dans l'orientation et la gestion des institutions scolaires.

Ainsi, on peut dire que le système éducatif agit en étroite relation avec les régimes sociaux, économiques et politiques qui orientent et qui participent, d'une manière ou d'une autre, aux décisions du domaine de l'éducation. Il est impossible de dresser une liste exhaustive des acteurs qui interviennent le plus souvent dans la prise de décisions. À l'instar d'Ambroise (1983), nous pouvons distinguer trois types d'acteurs influents: les organismes décisionnels, les groupes de pression et les individus.

Les organismes décisionnels font référence aux principaux responsables de l'orientation et de l'administration du système. Ces organismes se divisent en trois paliers: le pouvoir central, le pouvoir intermédiaire et le pouvoir local, tel que nous l'avons vu précédemment. Voir la Loi sur l'Instruction publique, chapitre III pour l'école, chapitre V pour les commissions scolaires et le chapitre VII pour le gouvernement et le ministre de l'Éducation.

Les groupes de pression et les syndicats
Les groupes de pression sont des associations qui tentent d'inciter les organismes décisionnels à agir dans le sens des intérêts qu'ils représentent ou défendent. La diversité est énorme, qu'il nous suffise de nommer les groupes de parents, les défenseurs de l'école privée, l'Église, les entreprises, les chambres de commerce, les groupes à vocation socioculturelle comme la Société Saint Jean-Baptiste, par exemple, les groupes à caractère religieux et, évidemment, les associations et les syndicats d'enseignants. Tous ont leur mot à dire sur les orientations et le fonctionnement du système éducatif.

La Centrale des syndicats du Québec (CSQ), par exemple, participe activement à la définition des finalités, des priorités, des structures et du fonctionnement du système. Ainsi, au Congrès extraordinaire de février 1996, les membres ont adopté une Déclaration de principe sur l'éducation intitulée ½Une éducation différente pour une société différente╗. Elle se prononce sur les finalités de l'éducation, l'accessibilité et la réussite scolaire, l'activité éducative, les pouvoirs et responsabilités en matière d'éducation et argumente en faveur d'une école publique et laïque pour tous les Québécois. En outre, la Centrale publie la revue Options afin de rendre compte des orientations et des débats sur des thématiques qui préoccupent le monde de l'éducation. La CSQ publie également le bulletin Nouvelles CSQ.

Certains individus, par leurs prises de position, peuvent aussi exercer une influence importante sur le système éducatif. Les éditorialistes, les analystes de l'actualité, les universitaires ainsi que des personnalités de la scène sociale et politique interviennent, critiquent et orientent les débats sur les grands dossiers de l'éducation. Pour approfondir ces questions, vous pouvez consulter le module 10 intitulée Actualités liées à l'éducation.
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