Les universités québécoises

Les caractéristiques (suite)

La coexistence de la formation générale et professionnelle dans les universités

Au Québec, la formation postsecondaire est assurée par les collèges d'enseignement général et professionnel (cégeps) et par les universités. Celles-ci poursuivent la formation fondamentale et professionnelle ayant débuté dans les cégeps.

L'exercice d'une profession est réglementé par le Code des professions et par des lois particulières. C'est ainsi que plusieurs professions sont érigées en corporations; l'exercice de l'une ou l'autre des ces professions exige alors l'obtention d'un permis de pratique délivré par une corporation professionnelle.

Des services universitaires offerts dans toutes les régions du Québec

L'accessibilité de la population du Québec à des services universitaires se traduit de diverses façons, soit par la présence d'un campus universitaire ou d'un centre d'enseignement hors-campus dans la région, soit par le recours à des moyens d'enseignement à distance.

Les campus universitaires

La plupart des universités disposent de plusieurs pavillons d'enseignement et de recherche qui constituent le campus universitaire. C'est à cet endroit que se retrouve le siège social de l'université. Seul le siège social de l'Université du Québec, qui compte plusieurs établissements répartis dans différentes régions du Québec, n'est pas localisé sur un campus universitaire.

L'enseignement hors-campus

Dans le but de répondre aux besoins de formation de l'ensemble de la population du Québec, particulièrement celle qui est éloignée des campus universitaires, les universités offrent souvent des services d'enseignement à partir de centres ou de sous-centres universitaires. Il s'agit de programmes d'études conduisant à l'obtention d'un certificat, d'un baccalauréat ou d'une maîtrise; ces programmes étaient généralement offerts à une clientèle inscrite à temps partiel.

Les services d'enseignement accessibles en région sont d'abord assurés par les établissements universitaires qui s'y trouvent. Parmi les premières universités qui ont ouvert des centres relativement importants, outre leur campus principal, on retrouve le centre de Lévis pour lÆUQAR et le centre de Val DÆOr (Pavillon autochtone en construction) pour lÆUQAT. Ces centres ont une importance de plus en plus significative en termes dÆeffectifs étudiants et exigent ainsi des investissements et une infrastructure adaptée à cette réalité. Plusieurs autres universités ont emboîté le pas avec des projets réalisés ou en cours, à Longueil pour lÆUniversité de Sherbrooke et lÆUQAM; à Laval pour lÆUniversité de Montréal et à St-Jérôme pour lÆUQO, pour ne nommer que les principaux. La notion de ½centre╗ se confond de plus en plus avec celle de campus ½principal╗ et de campus de telle université à tel endroit.

L'enseignement à distance

Toutes les université offrent des cours et même des programmes complets à distance, soit pour leur population régionale éloignée du campus ou soit pour tous ceux que cela intéresse. Les formations en ligne se multiplient, de telle sorte que les rapports entre les étudiants et les professeurs sÆen trouvent considérablement modifiés. LÆintégration de la Télé-université à lÆUQAM permet à cette dernière de développer davantage une offre de formation à distance ou même sur campus, à lÆintérieur des formations de premier cycle.

Un rayonnement international

Les activités de coopération internationale constituent un prolongement de la mission universitaire et une contribution au rayonnement du Québec à l'extérieur de ses frontières.

Les universités ont compris l'importance des échanges avec des partenaires étrangers pour stimuler leur propre dynamisme aussi bien dans le domaine de la recherche que dans celui de l'enseignement. Plusieurs établissements ont d'ailleurs une politique officielle en matière de coopération et la plupart se sont donné une structure administrative chargée de coordonner l'ensemble de leurs projets.

De façon générale, les activités de coopération universitaire prennent la forme de coopération scientifique ou d'aide au développement.

La coopération scientifique réunit des établissements universitaires et des organismes de pays industrialisés désirant faire progresser la connaissance par la réalisation conjointe de travaux de recherche. Les projets visant l'aide au développement portent surtout sur le transfert de connaissances ou de savoir-faire à des pays en voie de développement.

Les multiples projets de collaboration avec l'étranger émanant des universités, grâce à l'initiative de nombreux chercheurs, favorisent la diffusion des connaissances scientifiques et technologiques développées au Québec, tout en contribuant à son rayonnement international.

Soutien aux étudiants

Afin de favoriser lÆaccessibilité aux études universitaires, le MELS dispose dÆun programme dÆaide financière aux études pour les étudiants dont les ressources financières sont insuffisantes, de poursuivre à temps plein des études universitaires. Toutes les universités ont aussi leur propre programme de bourse pour soutenir leurs étudiants des trois cycles, via des commandites ou leur Fondation. Il faut aussi rappeler ici que les frais de scolarité au Québec (malgré une hausse attendue à lÆautomne 2007) sont les plus bas en Amérique du Nord.


Pages : 1 2 3 4 5 6 7