Les universités québécoises

Les caractéristiques

Les composantes de la mission universitaire

L'enseignement et la recherche sont les deux composantes fondamentales de la mission universitaire; elles constituent le principe essentiel de leurs activités.

La décentralisation de la gestion universitaire

Chacune des universités constitue une entité juridique autonome. L'autorité de chaque université est exercée par une assemblée ou un conseil présidé par un chancelier ou un président et dont la composition et le nombre de membres peuvent varier d'une institution à une autre. Des représentants du milieu socioéconomique, des professeurs et des étudiants, des administrateurs de l'université et des personnes désignées par le gouvernement sont appelés à siéger à ces assemblées ou conseils.

À la tête d'une université, se retrouve un recteur ou un principal, l'enseignement et la recherche relèvent généralement de la responsabilité de facultés. L'Université du Québec présente toutefois, à cet égard, les distinctions suivantes: d'une part, elle est dirigée par un président; d'autre part, dans les universités constituantes, l'enseignement et la recherche relèvent de départements dont le premier responsable est un directeur. En raison de son statut d'université associée à l'Université du Québec, contrairement aux autres constituantes, l'Université du Québec à Montréal (UQAM) décerne ses propres grades, diplômes et certificats universitaires.

TABLEAU 1: Effectif étudiant des universités québécoises
en équivalences au temps plein (EEETP)
septembre 2006


UNIVERSITÉS
N
Université Bishop's 2 100
Université Concordia 20 755
Université Laval 25 572
Université McGill 25 815
Université de Montréal 28 359
École des Hautes études commerciales 5 878
École Polytechnique 4 377
Université de Sherbrooke 13 207
Université du Québec:  
UQAT 1 109
UQAC 3 582
UQO (anciennement l'UQAH) 2 903
UQAM 22 108
UQAR 2 910
UQTR 6 562
Institut national de la recherche scientifique 478
École nationale d'administration publique 352
École de technologie supérieure 2 944
Ensemble des constituantes (excluant la TELUQ) 42 948
TOTAL 169 011


À l'automne 2006, les universités québécoises rassemblaient environ 256 000 étudiants et étudiantes. Les personnes inscrites à temps plein représentaient 66% de l'effectif, soit quelque 169 000 personnes. Le premier cycle regroupait environ 78% de l'effectif total, le deuxième cycle environ 17%, et le troisième cycle 5%. Pour des données plus récentes, vous pouvez consulter le site de la CREPUQ. Notons également la présence des femmes à lÆuniversité. En septembre 2006, elles comptaient effectivement pour 57,7% des effectifs totaux. Elles représentaient 58,8% des étudiants au premier cycle, 55,5% au deuxième cycle et 47,7% au troisième cycle.

Les universités se sont dotées d'un organisme commun, la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CREPUQ), qui agissait comme porte-parole des universités auprès des instances gouvernementales et comme organisme facilitant la concertation et la coopération entre les établissements universitaires. Mais, avec la disparition du Conseil des Universités en 1993, il est devenu l'unique lien d'échanges entre les universités et l'unique porte-parole de celles-ci sur toute la question universitaire. Il est composé de plusieurs comités qui se penchent sur les multiples secteurs de la gestion des universités et il crée, au besoin, des comités d'étude ou de concertation en faisant appel à des ressources de toutes les institutions pour préparer une réaction à un projet de politique ou pour préparer la présentation de rapports et de mémoires.

L'autonomie en matière d'organisation de l'enseignement et de la recherche

Les universités québécoises ont l'entière responsabilité de déterminer les exigences relatives à l'admission et à l'inscription des étudiants, de décerner leurs propres diplômes et de procéder à l'embauche de l'ensemble de leur personnel. De plus, elles définissent leur régime pédagogique respectif et élaborent leurs programmes d'enseignement et de recherche. Toutefois, l'implantation de nouveaux programmes de baccalauréat, de maîtrise et de doctorat doit être agréée, aux fins de financement, par le ministre de l'Éducation, du Loisir et du Sport, après avis de la CREPUQ.


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