Avant et aprÅs la construction des chemins de fer, d'Änormes quantitÄs de marchandises passaient par les ports des Maritimes. Dans les petites communautÄs, le dÄbardage tendait ê Étre occasionnel, assurÄ souvent par les marins ou les pÉcheurs soucieux de rembourser les commerìants locaux. Par contre, ê Halifax et ê Saint John, la manutention des chargements Ätait confiÄe ê un noyau d'ouvriers qualifiÄs qui Ätaient aidÄs, aux pÄriodes de pointe, par un grand nombre de manoeuvres occasionnels. Cette photo montre le chargement ê destination des Antilles, d'une cargaison de tonneaux de morue dessÄchÄe.
Comme beaucoup d'autres occupations, le chargement et le dÄchargement des navires Ätaient rÄalisÄs moyennant une sÄrie complexe de sous-traitances qui rÄpartissaient la main-d'oeuvre entre des entrepreneurs assumant le chargement, le dÄchargement ou l'entreposage des cargaisons dans les limites d'un dÄlai dÄterminÄ. Les entrepreneurs s'efforìaient d'exÄcuter le travail le plus rapidement possible et, pour maximiser les profits, en rÄduisant au minimum le nombre d'ouvriers. âtant donnÄ que chaque commerìant dirigeait son propre dock et que les groupes d'ouvriers se disputaient les travaux disponibles, les efforts d'organisation Ätaient sporadiques et limitÄs habituellement aux pÄriodes de pointe. Toutefois, vers le dernier tiers du siÅcle, les dÄbardeurs ont rÄussi ê nÄgocier les conditions de travail sur les quais de Halifax et de Saint John. Leur syndicat a organisÄ des centres de recrutement dans le but d'Ägaliser les chances d'emploi et d'uniformiser les taux de salaire.
