SociÄtÄ polonaise de bienfaisance, Sydney (Nouvelle-âcosse), vers 1912.
Au cours de la pÄriode qui a suivi la ConfÄdÄration, les Maritimes n'ont pas connu de grosses vagues d'immigrants, mais la main-d'oeuvre Ätait constamment restructurÄe par l'immigration interne, notamment par le dÄpeuplement des rÄgions marginales d'agriculture et de pÉche en faveur des nouvelles communautÄs industrielles du nord et de l'est de la rÄgion. Ce phÄnomÅne a contribuÄ ê l'homogÄnÄisation de la classe ouvriÅre, mais il n'a pas empÉchÄ le recrutement occasionnel des ouvriers spÄcialisÄs ou la stimulation de l'immigration gÄnÄrale durant les pÄriodes de forte demande. La construction et l'inauguration de l'aciÄrie de Sydney et, simultanÄment, l'accroissement subit de la demande du charbon ont provoquÄ l'Ämigration des EuropÄens de l'Est et du Sud vers les centres industriels de Cap-Breton.
ComparÄ ê l'ensemble de la rÄgion situÄe ê l'est de MontrÄal, le quartier de Whitney Pier ê Sydney, ê proximitÄ des bëtiments centraux de l'aciÄrie, abritait la plus importante concentration d'ouvriers immigrants. DÄfilant par centaines, ces ╟Ätrangers╚, qui occupaient ê l'usine les postes les moins lucratifs et rÄsidaient dans des ghettos au sein de la communautÄ, ont crÄÄ des cultures vibrantes et distinctives, des cultures entiÅrement nouvelles pour la sociÄtÄ prÄdominÄe par les Anglo-âcossais. Les principaux groupes d'immigrantsles Italiens, les Polonais, les Ukrainiens et les Juifs russesont tous fait l'objet de mesures discriminatoires. Ils ont apportÄ avec eux des cultures de vieille date et des langues uniques et ont conservÄ ce patrimoine dans leurs Äglises qui insistaient sur la pratique des rites traditionnels et dans le cadre de leurs nombreuses sociÄtÄs nationales de bienfaisance qui s'efforìaient de faciliter leur intÄgration ê la sociÄtÄ nord-amÄricaine. La SociÄtÄ polonaise de Saint-Michel, qui est photographiÄe ici ê l'occasion de l'un des nombreux ÄvÄnements commÄmoratifs, Ätait un exemple typique des sociÄtÄs fraternelles et de bienfaisance qui ont jouÄ un rÖle trÅs important dans la vie de ces ouvriers immigrants. Les drapeaux, les Ächarpes et d'autres insignes symbolisaient les liens avec la mÅre-patrie rÄcemment quittÄe, et les nom- breuses cÄlÄbrations fournissaient les occasions opportunes pour le renforcement de la solidaritÄ familiale et pour la socialisation. La commÄmoration des ÄvÄnements nationaux importants stimulait Ägalement la solidaritÄ communautaire et l'intÄgration aux autres communautÄs de travailleurs.
Source: Beaton Institute, University College of Cape Breton (79-1098-407A)
