La verrerie Humphries α Trenton (Nouvelle-╔cosse).
En rΘponse α la Politique nationale et α l'accroissement rapide de la demande, les verreries canadiennes ont connu un important essor au cours des derniΦres dΘcennies du siΦcle. Cette industrie relativement rΘcente, du moins dans les Maritimes, produisait une large gamme d'articles, dont les articles de table du type montrΘ ici. L'usine Humphries qu'on voit dans cette photo Θtait situΘe α Trenton, α proximitΘ des mines de charbon et des nouveaux centres industriels de Pictou et de New Glasgow. RΘguliΦrement desservie par la nouvelle voie ferrΘe de la rΘgion, elle employait une centaine d'hommes et d'enfants, depuis les souffleurs et les mΘcaniciens hautement qualifiΘs jusqu'aux empaqueteurs et manoeuvres.
Au dΘbut, les travailleurs les plus qualifiΘs que recrutaient les verreries Θtaient des immigrants des ╔tats-Unis ou de la Grande-Bretagne, mais les NΘo-╔cossais ont fini par atteindre les plus hauts niveaux d'habiletΘ. Les souffleurs expΘrimentΘs Θtaient rares et pouvaient occasionnellement obtenir gain de cause dans les nΘgociations, mais les dΘbouchΘs limitΘs qui leur Θtaient offerts dans les Maritimes les rendaient Θgalement vulnΘrables vis-α-vis de leurs employeurs. AprΦs la fermeture des usines prises en charge par les compagnies du Canada central, ils se sont retrouvΘs sans dΘfense et, α l'exemple de tant d'autres collΦgues dans les autres secteurs industriels des Maritimes, ils devaient Θmigrer s'ils voulaient continuer α pratiquer leur mΘtier.
Source: Public Archives of Nova Scotia; MusΘes nationaux du Canada (S85-135 et S85-136)