Les aciÄries surplombÄes d'un Äpais nuage de fumÄe et les gros navires ancrÄs dans le port constituaient, au tournant du siÅcle, les images favorites du progrÅs des Maritimes. Les brochures telles que celle-ci, qui dÄcrivaient l'essor industriel de la rÄgion, Ätaient astucieusement conìues et distribuÄes pour drainer les capitaux des rÄgions ÄloignÄes. En rÄalitÄ, elles prÄsentaient l'avenir sous des perspectives trop optimistes. En 1913, date de publication de cette brochure qui prÄsentait le port de Sydney sur sa page de couverture, le retrait des capitaux crÄait dans les Maritimes une situation de plus en plus prÄoccupante.
La nouvelle-âcosse a Ägalement tentÄ d'attirer les investisseurs en faisant valoir la stabilitÄ des relations de travail dans ses milieux industriels, mais en ce faisant, elle donnait une idÄe plutÖt fausse de l'envergure de ses mouvements ouvriers et des conflits plus ou moins constants dans ses mines de charbon. Les gouvernements des Maritimes, ê l'instar des autres gouvernements du Canada, intervenaient rapidement dans les confrontations menaìant l'harmonie industrielle. Une tradition de disharmonie fit Äruption juste aprÅs la PremiÅre Guerre mondiale, ê une Äpoque o¥ l'ascendant industriel de la Nouvelle-âcosse, sous l'action des conflits quasi permanents, est devenu une chose du passÄ. Comme cela se produit dans bien des situations, l'image et la rÄalitÄ interprÄtaient diffÄremment le rÖle des ouvriers dans la communautÄ.
