Le groupe qu'on voit ici travaillait α la construction de la voie ferrΘe du littoral sud de la Nouvelle-╔cosse, juste avant le tournant du siΦcle. MalgrΘ son retard par rapport aux autres lignes principales de la rΘgion, la construction de cette ligne a mobilisΘ beaucoup d'hommes et de chevaux. Chacun des milliers de kilomΦtres de voie dΘposΘe entre 1855 et 1900 a nΘcessitΘ des centaines d'heures de travail manuel fourni surtout par des ouvriers occasionnels employΘs α la journΘe, notamment par les nouveaux immigrants, et par les fermiers locaux et leurs enfants adultes. Dans de nombreuses communautΘs, la construction des segments de voie Θtait confiΘe, aux termes d'un contrat, α des entrepreneurs locaux jouissant de bonnes relations politiques.
La construction des voies ferrΘes -- tΓche difficile, dangereuse et mal payΘe -- a sensibilisΘ les nouveaux travailleurs aux inΘgalitΘs fondamentales du capitalisme. Les accidents Θtaient chose commune, Θtant donnΘ que la prΘparation de la piste impliquait souvent le dynamitage des masses rocheuses ou le travail dans les marΘcages ou les friches les plus dangereuses de la rΘgion. De temps α autre, les terrassiers rΘagissaient spontanΘment, voire violemment, contre les conditions de vie mΘdiocres ou la violation des conditions d'emploi, mais ils n'ont constituΘ aucune association permanente, et l'unique protestation rΘelle dont ils Θtaient capables Θtait de changer de chantier le long de la ligne.
Source: Public Archives of Nova Scotia (1981-453-N987)
