Le gouvernement fÄdÄral, qui Ätait propriÄtaire des terres et des ressources naturelles de surface et souterraines jusqu'ê leur cession aux provinces de l'Ouest en 1930, et le gouvernement provincial de l'Alberta, qui administrait les lois sur les corporations, ont Ämis conjointement des titres d'actions, du type montrÄ ci-dessus. Comme s'en souvient un des pionniers du pÄtrole, ╟pour un simple dÄpÖt de cinq dollars, on pouvait prendre ê bail du gouvernement fÄdÄral un terrain de 40 acres (16 hectares). Ce bail donnait droit ê un statut de constitution provincial dÄlivrÄ ê Edmonton, et les titres d'actions de la nouvelle compagnie pÄtroliÅre ainsi constituÄe se vendaient aussitÖt qu'ils sortaient de l'imprimerie╚. A.W. Dingman lui-mÉme disait de plusieurs de ces compagnies du dÄbut de l'Äpoque qu'elles Ätaient dirigÄes par ╟une bande d'hommes malhonnÉtes qui s'adonnaient tout simplement au jeu des trois coquilles de noix╚. MalgrÄ les avertissements du Financial Post selon lesquels ╟les investisseurs devraient Étre prÉts ê perdre leur argent sans se plaindre╚, les titres d'actions se vendent souvent le jour mÉme de leur Ämission devant des comptoirs installÄs provisoirement dans les bars, sur les trottoirs du centre de la ville ou dans les gares de chemin de fer.
La fiÅvre des spÄculations tombe vers la fin de 1914, et le gouvernement de l'Alberta charge une commission royale, sous la prÄsidence du juge Arthur Carpenter, d'enquÉter sur la situation. Toutefois, en 1915, une des compagnies pÄtroliÅres rÄussit ê obtenir une ordonnance pour la suspension de l'enquÉte, suite ê quoi le gouvernement provincial Ädicte en 1917 la Companies Act of Alberta, sur une recommandation d'une autre commission prÄsidÄe par W.A.D. Lees. Cette loi autorise le gouvernement provincial ê contrÖler plus rigoureusement la vente des actions avant de dÄlivrer le statut de constitution et exige que cette vente soit prÄcÄdÄe d'un bilan dÄtaillÄ. Les autres lacunes de la politique fÄdÄrale sont comblÄes en 1921 grëce au Dominion Securities Act qui exige que toutes les concessions soient prÄalablement autorisÄes.
Source: Glenbow-Alberta Institute, et MusÄe national de l'Homme, MusÄes nationaux du Canada (S 83-323)