Dans les rÄgions rurales, les hommes vivant dans un rayon de plusieurs milles ê la ronde venaient faire la cour aux femmes cÄlibataires. La vie des fermiers n'Ätait pas facile. En plus d'Étre une compagne dans la solitude des Prairies, une femme Ätait aussi une garantie de meilleures perspectives d'avenir pour l'exploitation. On attendait des femmes de fermiers qu'elles participent aux travaux de la terre dans toute la mesure de leurs forces et de leur capacitÄ; les statistiques dÄmontrent d'ailleurs que les fermiers mariÄs Älevaient un plus grand nombre de tÉtes de bÄtail que les cÄlibataires.
Les femmes de colons arrivant d'Europe centrale et d'Europe de l'Est Ätaient particuliÅrement remarquables pour leur force et leur endurance aux travaux des champs. Elles remplaìaient souvent les bÉtes de trait et les machines jusqu'ê ce que leurs maris soient mieux Ätablis, comme le dÄmontre cette photo de femmes ukrainiennes en train de moissonner ê la faucille en 1910, ê Vita (Manitoba), bien aprÅs que la plupart des autres fermiers s'Ätaient mis ê se servir de moissonneuses-batteuses tirÄes par des chevaux pour accomplir le mÉme travail. Au moins un chroniqueur a avancÄ que chez les paysans d'Europe de l'Est, toute activitÄ o¥ il fallait se pencher Ätait un travail de femmes. C'est peut-Étre pourquoi, sur la photo, il semble que les hommes ne font que surveiller.
