Un pourcentage respectable des travailleurs des Prairies Ätaient ê l'emploi soit du gouvernement fÄdÄral, soit d'un gouvernement provincial. Si leur travail n'Ätait pas toujours bien rÄmunÄrÄ, on leur enviait tout de mÉme leur sÄcuritÄ d'emploi.
Peut-Étre ce facteur posait-il avec sa charge de travail quotidienne dans le seul but de faire impression, mais le courrier qu'il transportait et le nombre de kilomÅtres qu'il parcourait ê pied en une journÄe Ätaient considÄrables. L'hiver rigoureux des Prairies se conjuguait aux autres inconvÄnients auxquels Ätait confrontÄ ce facteur d'Edmonton; bien que la sÄcuritÄ d'emploi offerte par le ministÅre des Postes ait compensÄ en partie les mauvaises conditions de travail, les griefs des postiers ne s'accumulaient pas moins pour autant. Leur mÄcontentement s'est manifestÄ pour la premiÅre fois avec les troubles ouvriers de 1918 et 1919 qui se sont soldÄs, lors de la grÅve gÄnÄrale de Winnipeg, par le renvoi de nombreux postiers qui ne s'Ätaient pas conformÄs ê l'ultimatum du gouvernement les enjoignant de rentrer au travail.