Quai de la Compagnie de la baie d'Hudson, Cumberland House (Saskatchewan), 1899.
Cette photographie d'hommes en train de charger des caisses de thÄ sur un bateau York montre l'une des tëches que les AmÄrindiens et les MÄtis de la rÄgion effectuaient pour la Compagnie de la baie d'Hudson. Chaque travailleur recevait 1,50 $ par jour plus une ration de farine, de thÄ et de porc salÄ pour la livraison d'une cargaison de cinq tonnes mÄtriques aux diffÄrents postes du district de Cumberlandc'est-ê-dire, un voyage de plus de trois semaines dans les rÄgions nordiques de la Saskatchewan et du Manitoba. Les travailleurs spÄcialisÄs recrutÄs dans les öles Britanniques exÄcutaient des tëches plus variÄes mais lorsqu'ils Ätaient incapables de travailler en raison de leur ëge, ils Ätaient laissÄs ê eux-mÉmes.
Au XIXe siÅcle les activitÄs de la Compagnie de la baie d'Hudson Ätaient entiÅrement axÄes sur le commerce des fourrures. La compagnie, comparable aux grandes sociÄtÄs modernes, avait son siÅge social ê l'extÄrieur du pays et ses composantes rÄgionales administraient des districts en AmÄrique du Nord. Elle dominait toute la vie Äconomique des Territoires du Nord-Ouest, elle yfournissait presque tous les biens et exerìait son contrÖle sur presque tout ce qui s'y trouvait, y compris les travailleurs dont elle attendait le maximum pour le salaire versÄ. MalgrÄ le peu de commoditÄs et l'ariditÄ du milieu physique et social, les employÄs de la compagnie se plaignaient rarement en ces premiers temps du travail rÄmunÄrÄ. (Pour plus d'information sur le commerce des fourrures, consulter Sylvia Van Kirk, La traite des fourrures dans l'Ouest canadien (1770-1870), Histoire du Canada en images, volume 34, et David Richeson et John Foster, Le commerce des fourrures jusqu'ê 1784 et Le commerce des fourrures depuis 1784, Histoire du Canada en images, ê paraötre en 1985.)