Malheureusement, la participation du Canada α la Seconde Guerre mondiale exacerba les animositΘs qui existaient depuis longtemps contre divers groupes raciaux du pays. Par exemple, l'attaque des Japonais sur Pearl Harbor et la dΘclaration de guerre du Canada au Japon offrirent l'occasion de prendre des mesures de rΘpression contre les personnes d'ascendance japonaise. On reconnaεt maintenant que le traitement rΘservΘ durant la guerre aux Nippo-canadiens constituait une violation des principes pour la prΘservation desquels le Canada Θtait censΘ Ωtre entrΘ en guerre.
Les Nippo-canadiens se virent privΘs de leur libertΘ personnelle et de leurs droits en tant qu'Ωtres humains, lorsque, en fΘvrier 1942, le gouvernement fΘdΘral eut recours α la Loi sur les mesures de guerre pour dΘcrΘter l'Θvacuation gΘnΘrale de tous les habitants d'ascendance japonaise en Colombie-Britannique, pour les enfermer dans des camps d'internement situΘs α l'intΘrieur de la province. Cette annonce faisait suite α une directive prΘcΘdente ordonnant d'expulser de la rΘgion de la c⌠te Ouest tous les ressortissants japonais masculins ΓgΘs de 18 α 45 ans. └ l'automne 42, quelque 19 000 personnes avaient ΘtΘ transportΘes vers l'intΘrieur, o∙ elles furent internΘes pour la durΘe de la guerre.
Bon nombre de Nippo-canadiens perdirent, α la suite de leur transport hors de la rΘgion c⌠tiΦre, tous leurs biens et leurs moyens de subsistance. L'esprit d'initiative et le succΦs de ces citoyens industrieux et respectueux de la loi avaient provoquΘ la jalousie de certains de leurs voisins de race blanche. Les immigrants japonais qui Θtaient venus au Canada avant la PremiΦre Guerre mondiale Θtaient gΘnΘralement bien Θtablis, au dΘbut de la Seconde Guerre mondiale, sur la c⌠te mΘridionale de la Colombie-Britannique et dans les vallΘes du Fraser et de l'Okanagan. Abandonnant fermes, bateaux de pΩche ou petits commerces, de nombreux ΘvacuΘs virent leur famille divisΘe pendant le dΘplacement. La plupart furent logΘs dans des bΓtiments de fortune; un grand nombre d'entre eux vΘcurent dans des baraques dans la vallΘe de la Slocan.
AprΦs la guerre, la plupart de ceux qui avaient ΘtΘ internΘs furent dispersΘs α travers le pays. ForcΘs de choisir entre l'Θtablissement α l'est des Rocheuses ou le ½rapatriement╗ au Japon, prΦs de 4 000 d'entre eux partirent pour le Japon en 1946 et les autres cherchΦrent α refaire leur vie dans d'autres rΘgions du Canada.
Cette photographie fut prise dans la cuisine d'un camp en Colombie-Britannique, en 1943.
