Si la plupart des Canadiens Ätaient en faveur de la participation du Canada ê la guerre, tous n'acceptaient pas la conscription pour le service militaire outre-mer. Au QuÄbec, la majoritÄ de la population exprima son soutien ê Mackenzie King et aux membres quÄbÄcois de son Cabinet en rejetant, ê l'automne 1939, Maurice Duplessis et son gouvernement d'Union nationale aux Älections provinciales, ê l'issue d'une campagne pendant laquelle l'Union nationale s'Ätait opposÄe aux mesures de guerre prises par le gouvernement fÄdÄral. En ao₧t 1940, Camillien Houde, maire de MontrÄal, fut internÄ pour avoir refusÄ de se faire inscrire pour le service militaire ou autre au Canada et pour avoir conseillÄ de ne pas se soumettre ê l'enregistrement national.
Lorsque le nombre de volontaires devint insuffisant pour rÄpondre aux demandes de renforts, le gouvernement fÄdÄral dÄcida ê contrecoeur d'envoyer des conscrits outre-mer. Des considÄrations politiques intÄrieures, s'ajoutant aux pertes subies par l'armÄe en Italie en 1943-1944 et ê l'envoi en France ê l'ÄtÄ 1944 des autres divisions qui se trouvaient outre-mer, furent ê l'origine de cette dÄcision. Elle dÄclencha une courte vague de protestations. Des troupes en garnison ê Terrace (Colombie-Britannique) se mutinÅrent, mais la discipline fut rÄtablie au bout de quelques jours. Au QuÄbec, on br₧la quelques Union Jacks et on brisa des fenÉtres. Bien que la violence des civils ait fait assez peu de dÄgëts et ne se soit pas poursuivie, la rÄaction des Canadiens franìais exprimait le dÄsaccord profond qui existait au pays.
Cette photographie fut prise ê un rassemblement anti-conscriptionniste ê MontrÄal.
Source: Archives publiques du Canada, Collection Montreal Star (Boöte 6027)
