Les employΘes de maison avant, pendant et aprΦs la guerre.
Entre 1911 et 1921, le pourcentage des femmes actives employΘes comme domestiques Θtait passΘ de 37,6 α 27,2 pour 100, la transition de la petite α la grande entreprise et l'expansion de l'Administration publique leur offrant la possibilitΘ d'obtenir des emplois subalternes dans les bureaux. AprΦs 1929, toutefois, comme presque tous les secteurs ouverts aux femmes Θtaient victimes de la rΘcession gΘnΘrale, le pourcentage des femmes actives qui Θtaient employΘes comme domestiques s'Θleva peu α peu, atteignant pour 34 pour 100 en 1931 et 35 pour 100 en 1941. Ayant absolument besoin de travail et ne voyant d'autre solution que le service domestique, ces femmes et ces jeunes filles n'Θtaient pas en mesure d'obtenir de bons salaires ni des heures de travail raisonnables. Avec la guerre et la remontΘe graduelle de l'Θconomie, elles quittΦrent le service de maison pour un travail plus lucratif dans l'industrie de guerre ou les forces armΘes.
Les employeurs de domestiques considΘraient la difficultΘ de trouver du personnel comme l'une des privations engendrΘes par la guerre. Ils espΘraient voir disparaεtre ce problΦme lorsque les femmes seraient licenciΘes de l'industrie de guerre et des forces armΘes, et les planificateurs de l'aprΦs-guerre comptaient de leur c⌠tΘ que les emplois de domestiques allaient rΘsoudre en partie la question du ch⌠mage chez les femmes, le conflit terminΘ. La plupart d'entre euxvoyaient bien, cependant, ce que la domesticitΘ avait de peu attrayant: salaire et statut peu ΘlevΘs, heures longues et irrΘguliΦres, absence d'activitΘs sociales. La revue ChΓtelaine, dans son numΘro de juin 1944, publiait un choix d'opinions sur la question: ½Les bonnes reviendront-elles?╗ Les rΘpondants s'entendaient pour dire que non, α moins d'une revalorisation de leur Θtat et d'une amΘlioration de leurs conditions de travail.
La Service national sΘlectif et le ministΦre du Travail mirent sur pied un programme de crΘation d'emplois d'aprΦs-guerre qui s'efforτait d'Θlever la condition de domestique et de lui donner plus d'attrait en introduisant un systΦme de travail par postes permettant de vivre α l'extΘrieur, ainsi qu'un semblant de formation et de certification. Ce programme d'auxiliaires familiales, cependant, n'avait pas de base solide; il ne mettait pas en oeuvre les moyens voulus pour faire respecter les contrats; les domestiques Θtaient toujours exclues du rΘgime fΘdΘral d'assurance-ch⌠mage et de l'application des lois provinciales sur le salaire minimum et l'indemnisation des accidents du travail.
Ce dessin illustrait, dans le numΘro d'octobre 1945 de la revue Maclean's, un article traitant du ½problΦme des servantes╗ et de la solution proposΘe par le programme des auxiliaires familiales. Les femmes qui avaient servi dans les forces armΘes ou travaillΘ dans l'industrie de guerre montraient peu d'inclination pour la profession de domestique.
Source: BibliothΦque de la revue Maclean's, Toronto