Garderies fÄdÄrales-provinciales des annÄes de guerre.
Cette photo de Gordon W. Powley reprÄsente la premiÅre garderie crÄÄe spÄcialement pour les besoins de la guerre ê Toronto; l'Ätablissement, situÄ au 95 de l'avenue Bellevue, ouvrit ses portes le 6 octobre 1942. Au dÄpart initiative du gouvernement provincial, il fut compris par la suite dans l'Entente fÄdÄrale-provinciale sur les garderies de guerre. On voit ici un membre des Services bÄnÄvoles fÄminins qui venait donner un coup de main ê la garderie une journÄe entiÅre ou deux demi-journÄes par semaine. PrÄparÄes ê ce travail par une sÄrie de douze leìons de puÄriculture, les bÄnÄvoles finirent par cÄder la place ê un personnel rÄmunÄrÄ qui avait suivi un programme intensif de puÄriculture et de psychologie de l'enfance ê l'Institute of Child Study de Toronto.
La Division fÄminine du Service national sÄlectif finanìa des Ämissions dramatiques ê la radio afin de convaincre les mÅres employÄes dans l'industrie de guerre que les journÄes passÄes ê la garderie seraient profitables ê leurs jeunes enfants. Les revues vantaient elles aussi les avantages de ces Ätablissements. Dans le National Home Monthly, par exemple, Marjorie Winspear applaudissait ê la discipline douce mais ferme que l'on appliquait dans les garderies pour amener les petits de deux ê six ans ê manger tout ce qu'il y avait dans leur assiette et, l'aprÅs-midi, ê faire la sieste sans protester.
Les garderies, ouvertes la semaine et le samedi matin, servaient chaque jour deux repas complets et une collation. Quelques-unes furent Ätablies dans des maison privÄes, mais le plus souvent on amÄnageait une salle communautaire ou une salle paroissiale. IndÄpendamment du systÅme public, certaines entreprises Ätablirent des garderies pour leurs employÄes ê proximitÄ des usines .
La premiÅre garderie financÄe par l'âtat ê MontrÄal Ätait situÄe dans le quartier Maisonneuve, prÅs de la gare o¥ descendaient les femmes employÄes ê l'usine de remplissage d'obus Cherrier, de Defence Industries Limited. L'Ätablissement de garderies publiques se heurta ê des mouvements d'opposition au QuÄbec, mais lorsqu'on supprima ce service en octobre 1945, il y eut protestation, ê MontrÄal, de la part des mÅres au travail et des organismes sociaux, tout comme ce serait le cas ê Toronto un an plus tard.
Source: Collection de photographies du Toronto Telegram, Archives de l'universitÄ York
