En vertu des rÅglements des usines, les femmes travaillant ê des machines dans les industries de guerre devaient se couvrir les cheveux. Le gouvernement fÄdÄral, de concert avec les entreprises, mena des campagnes d'Äducation visant ê convaincre les femmes de la nÄcessitÄ de cette mesure de sÄcuritÄ. Des rÄcits mettaient ces derniÅres en garde contre toute nÄgligence. L'un d'eux racontait qu'une travailleuse de guerre avait eu le cuir chevelu arrachÄ par une machine qui lui avait happÄ les cheveux; elle devait subir 200 points de suture, sans grand espoir que ses cheveux repoussent jamais.
Avec le temps, toutefois, le foulard devint symbole de service patriotique. En outre, comme il Ätait souvent conìu par les travailleuses elles-mÉmes, les diverses usines ayant chacune leur couleur, il devint Ägalement signe de solidaritÄ pour les femmes employÄes ê une mÉme entreprise. Selon un reportage, les femmes de l'usine de la Victory Aircraft, ê Malton (Ontario), firent une grÅve surprise de quarante-cinq minutes en janvier 1944, la direction voulant remplacer le foulard par une ╟casquette en coton gris ê fond surÄlevÄ, assortie ê la combinaison des travailleuses╚.
Nous voyons ici une femme employÄe ê la production de fusils-mitrailleurs Bren, ê la John Inglis Company de Toronto, en train de montrer de quelle faìon se noue le foulard.
Source: Collection de photographies du Toronto Telegram, Archives de l'universitÄ York (boöte 337, dossier 2257)