Le parian, bien que produit en sΘrie, n'Θtait pas forcΘment bon marchΘ. En Angleterre, un buste en parian de bonne qualitΘ, comme ceux de la diapositive 21, pouvait trΦs bien co√ter une ou deux livres au prix du gros en Angleterre. Ce qu'on appelle aujourd'hui les figurines Staffordshire Θtaient bien meilleur marchΘ et donc α la portΘe de ceux qui ne pouvaient s'offrir les objets dΘcoratifs co√teux: il s'agissait de figurines en fa∩ence que la publicitΘ canadienne de l'Θpoque appelait ½figurines de fantaisie╗, ½bibelots de cheminΘe╗ ou simplement ½portraits╗. Dans une annonce passΘe α MontrΘal (19 dΘcembre 1845) par Robert Anderson, on trouvait ½diverses figurines de fantaisie╗ sous la rubrique ½FA╧ENCE╗ et en compagnie d'articles terre-α-terre comme des assiettes α tartes et des ramequins. Au prix du gros, elles ne lui co√taient sans doute pas plus que quelques pence chacune, sans compter les frais d'expΘdition.
Comme les bibelots en parian, les figurines de fantaisie comprenaient une brillante assemblΘe de personnalitΘs victoriennes ainsi que des personnages imaginaires et des groupes. La figurine de gauche date des annΘes 1870; elle reprΘsente le prince de Galles, qui deviendra plus tard le roi ╔douard VII et qui visita le Canada en 1860. La figurine de la reine Victoria fut produite pour la premiΦre fois bien avant sa mort en 1901, mais lorsque survint cet ΘvΘnement, on la reproduisit et on mit α jour la lΘgende figurant α la base, comme on peut le voir ici. On n'essayait pas de faire de ces figurines en fa∩ence des portraits fidΦles, comme c'Θtait le cas avec le parian. Elles intΘressaient un public qui se contentait d'une simple reprΘsentation α peu de frais. Peu de ces figurines sont signΘes.
Source: MusΘe national de l'Homme, MusΘes nationaux du Canada (S81-14)
