└ l'Θpoque victorienne, mΩme les maεtresses de maison les moins aisΘes avaient α leur disposition un large Θventail de piΦces de vaisselle de formes et de styles des plus variΘs. Le bol α thΘ et sa soucoupe que l'on voit ici sont d'un genre rΘservΘ, d'aprΦs les annonces publicitaires de l'Θpoque, au marchΘ rural, plus modeste; cette vaisselle est en gΘnΘral qualifiΘe de ½peinte commune╗ l'artiste y a peint les dΘcors α main levΘe sans y apporter le soin mΘticuleux qu'il rΘserve α la vaisselle de prix. Cette expression donne α entendre que ce travail Θtait exΘcutΘ sur de la fa∩ence bon marchΘ ou de la fa∩ence de type feldspathique (par opposition α la porcelaine). Cette piΦce de vaisselle peinte commune fut fabriquΘe par Podmore, Walker & Co., du Staffordshire (maison fondΘe vers 1835 et fermΘe α la fin des annΘes 1850) qui produisait Θgalement des fa∩ences dΘcorΘes par impression et destinΘes au marchΘ canadien.
Les Canadiens se servirent beaucoup plus longtemps qu'on ne le pense en gΘnΘral de bols α thΘ dont la forme s'inspirait des modΦles chinois; pendant de nombreuses annΘes, ces objets furent aussi courants que la tasse α anse. L'Evening Recorder de Halifax en faisait encore la rΘclame en 1869 ainsi que le Daily Standard de Victoria en 1873. Certaines personnes versaient sans aucun doute leur thΘ dans la soucoupe avant de le boire, mais cette pratique Θtait superflue et il est trΦs probable que les milieux ΘduquΘs la dΘsapprouvaient. Le bol pouvait se tenir de plusieurs faτons, par exemple en prenant la base du bol entre le pouce et le majeur ou l'annulaire et en maintenant le bord avec l'index.
Source: MusΘe national de l'Homme, MusΘes nationaux du Canada (S81-17)