La culture du blÄ aux fins de consommation locale caractÄrisait la production de cÄrÄales dans les Prairies, avant les annÄes 1880. Au cours de cette dÄcennie, le chemin de fer commenìa ê transformer l'Ouest: il permit le dÄveloppement de nouveaux et de vastes territoires, l'importation d'articles mÄnagers et de machines agricoles en grande quantitÄ, et par-dessus tout, l'Ätablissement de liens avec les Äconomies extÄrieures. Le grain Ätait le produit idÄal pour la rÄgion. On en avait besoin dans l'est du Canada et surtout en Europe, o¥ la demande de pains blancs et de pëtes croissait ê un rythme rapide. Il pouvait Étre expÄdiÄ par des moyens relativement faciles et Äconomiques. ╦ mesure que se dÄveloppait l'Äconomie du blÄ, des points d'expÄdition virent le jour le long de la voie ferrÄe, espacÄs ê intervalles de 16 ê 20 km. ╦ l'Äpoque o¥ chevaux et chariots apportaient le blÄ au marchÄ, un fermier ne pouvait guÅre franchir plus de 20 km (aller-retour) par jour pour avoir le temps de dÄcharger les grains. Cependant, de nombreux fermiers ne vivaient pas le long de la voie ferrÄe. Il leur fallait parfois passer la nuit sur place. MÄcontents des inconvÄnients et des frais occasionnÄs par ces longs voyages, ils exigÅrent la construction de lignes secondaires. Ils furent aussi les adversaires les plus acharnÄs du monopole que la compagnie de chemin de fer Canadien Pacifique exerìa pendant de nombreuses annÄes dans une grande partie des Prairies. De mÉme, au dÄbut du XXe siÅcle, ils appuyÅrent l'expansion ferroviaire qui dota les Prairies de deux nouvelles grandes lignes de chemin de fer avec leurs embranchements. Cette diapositive montre les aires de chargement de la compagnie Canadien Pacifique ê Transcona (Manitoba), en 1925, et donne une indication du grand nombre de wagons de marchandises pour transporter les rÄcoltes des Prairies.