La deuxiΦme bataille d'Ypres (du 22 avril au 25 mai 1915).
Les troupes canadiennes n'ont ΘtΘ tΘmoin que d'opΘrations restreintes en mars 1915, mais lors de la deuxiΦme bataille d'Ypres, la 1re division a pleinement participΘ au combat. Employant pour la premiΦre fois des gaz α base de chlore sur le front ouest, l'ennemi attaqua le saillant d'Ypres, et la 45e division algΘrienne prit la fuite devant les nuages asphyxiant vert-olive qui s'approchaient, ouvrant ainsi une brΦche dans les lignes. Les Canadiens qui manquaient de masques α gaz et qui n'Θtaient armΘs que de fusils Ross peu fiables, parvinrent nΘanmoins α colmater une grande partie de cette brΦche et repoussΦrent de nombreux assauts allemands. Les combats furent particuliΦrement fΘroces du 22 au 25 avril : et durant ces quelques jours, quatre Canadiens rΘalisΦrent des exploits qui leur valurent la Croix de Victoria. Du 15 avril au 3 mai, pendant qu'elle dΘfendait le saillant d'Ypres, la 1re division canadienne dΘnombra 6 036 victimes, qui furent tuΘes, blessΘes ou capturΘes. MalgrΘ ces pertes, les Canadiens sortirent de cette bataille avec un trΦs bon moral. Ils avaient prouvΘ qu'ils pouvaient Ωtre des amis prΘcieux et des ennemis redoutables, mΩme dans les conditions les plus adverses. Et ils commencΦrent α jouir d'une excellente rΘputation de troupes de choc α Ypres.
Richard Jack (1866-1952) est nΘ en Angleterre o∙ il a reτu sa formation artistique. Il devint un portraitiste de renom qui peignit plusieurs monarques europΘens. En 1916, sir Max Aitken prit contact avec lui pour lui demander de faire de la peinture pour le Fonds des souvenirs de guerre canadiens. Il rΘalisa par la suite deux portraits et deux scΦnes de bataille de proportions impressionnantes (dont la deuxiΦme est la Prise de la crΩte de Vimy, le lundi de PΓques 1917). Jack est venu au Canada aprΦs la guerre, mais il ne s'y est pas installΘ avant 1931. Durant sa carriΦre canadienne, il fit des portraits, des vues des Rocheuses, et des marines.
Dans son huile sur la deuxiΦme bataille d'Ypres (de 370,3 x 595,7 cm), Jack a su capter l'intensitΘ et la confusion des combats de tranchΘe. C'Θtait la guerre α son niveau le plus primitif : il Θtait parfois difficile de se servir des armes α feu dans les espaces rΘduits, aussi les hommes avaient-ils recours aux coups de matraque, de crosse de fusil et de ba∩onnette.
Source: MusΘe canadien de la guerre, division du MusΘe national de l'Homme, MusΘes nationaux du Canada (8179)
