En 1827, l'Äcole que l'on voit ici, ouverte depuis deux ans, comptait 70 ÄlÅves entre 5 et 21 ans. Ils apprenaient ê lire, ê Äcrire et ê compter dans les petites classes tandis que les aönÄs passaient aux cours de gÄographie et de grammaire anglaise. Ce programme peut sembler rudimentaire mais si l'on se remÄmore l'Äcole de campagne ê classe unique, on remarquera qu'un grand pas vient d'Étre franchi. ╦ cette Äpoque, les acadÄmies Ätaient peu nombreuses dans les Cantons de l'Est, parce que d'une part les colons ne pouvaient se passer de l'aide de leurs fils aönÄs et d'autre part les subventions du gouvernement n'Ätaient accordÄes qu'en passant par la Royal Institution of Learning. âtant originaires de Nouvelle-Angleterre, la plupart des habitants des Cantons de l'Est Ätaient des dissidents religieux fortement opposÄs aux affiliations de la Royal Institution avec l'âglise d'Angleterre. Les cantons d'Hatley et de Stanstead ne construisirent des Äcoles qu'en 1829, lorsque le gouvernement accepta de verser des subventions aux institutions n'appartenant pas ê la Royal Institution. Auparavant, les ÄlÅves de la rÄgion qui dÄsiraient poursuivre leurs Ätudes au-delê du niveau primaire devaient aller en Nouvelle-Angleterre. Les colons d'Eaton furent beaucoup plus pragmatiques. Leur premier pasteur permanent, qui faisait Ägalement office d'instituteur, servait ê la fois les congrÄgationalistes et les presbytÄriens, puis vers 1820, il se rallia ê l'âglise Äpiscopale (anglicane) afin de recevoir un salaire de la Royal Institution. L'Äcole que l'on peut voir sur la diapositive abrite ê prÄsent un musÄe.
AprÅs bien des annÄes d'enseignement dans les Cantons de l'Est et le Vermont, l'Äcrivain Cyrus Thomas n'en avait pas moins une piÅtre opinion des Ätablissements scolaires en 1880.
Tous les autres bëtiments, privÄs ou publics tÄmoignaient, par le raffinement de leur architecture, des progrÅs Äconomiques et scientifiques; mais les Ätablissements scolaires ne portaient guÅre la marque de la prospÄritÄ gÄnÄrale. On aurait presque dit que les gens s'imaginaient que pendant les heures d'Äcole les enfants devaient vivre dans des conditions anormales et n'avaient pas besoin du confort dont ils jouissaient chez eux. En effet, les fenÉtres des Äcoles Ätaient rarement garnies de rideaux, et il Ätait encore plus rare de trouver de l'eau dans une Äcole ou mÉme dans un ╟collÅge╚. Souvent les professeurs devaient se servir d'un journal pour s'abriter des rayons du soleil qui les Äblouissaient, ou bien, s'ils en avaient le courage et l'Änergie, ils organisaient une collecte de fonds pour pouvoir se procurer de ╟vrais╚ rideaux.