AvÅnement de la ligne de chemin de fer Sherbrooke, Eastern Townships and Kennebec.
╦ l'Äpoque de la ConfÄdÄration, la partie ouest des Cantons de l'Est Ätait bien desservie par voie de chemin de fer, mais les comtÄs de l'est se trouvaient ê l'Äcart des grandes lignes reliant le Canada aux âtats-Unis car leur population Ätait trop dissÄminÄe et elle n'offrait guÅre de perspectives d'investissement allÄchantes aux constructeurs de voies de chemin de fer internationales. Le gouvernement provincial, crÄÄ de fraöche date, dÄcida de subventionner la construction de lignes rudimentaires destinÄes essentiellement ê favoriser la colonisation. Soutenue par la compagnie de chemin de fer du Grand Tronc, par J.G. Robertson, reprÄsentant de Sherbrooke ê l'AssemblÄe lÄgislative et ministre provincial des Finances, la compagnie Sherbrooke, Eastern Townships and Kennebec fut formÄe en 1869 pour construire une voie de chemin de fer ê rails de bois dans les rÄgions sauvages des comtÄs de Wolfe et de Compton. Ce plan se rÄvÄla peu rÄaliste, mais en 1875 le groupe de Robertson se rÄorganisa sous le nom de Quebec Central Railroad Company et construisit en cinq ans une ligne qui rejoignait la vallÄe de la ChaudiÅre et la ville du QuÄbec. Cette ligne traversait une rÄgion plutÖt pauvre du point de vue agricole, mais les promoteurs misaient probablement sur l'exploitation de la pulpe de bois, de la chaux et des mines d'amiante.
Ce dessin, tirÄ du Canadian lllustrated News (7 novembre 1874) montre l'inauguration officielle de la ligne. ╦ cette Äpoque, le train de plaisance parcourait seulement 22,5 km de Sherbrooke au canton de Westbury. L'enthousiasme populaire n'en Ätait pas refroidi pour autant, et un millier de personnes trÅs bien mises s'entassaient dans les dix wagons pour faire la promenade. L'honorable Robertson apparaöt ici vantant ê la foule les avantages dont la rÄgion pourrait bÄnÄficier grëce ê son chemin de fer. Lorsque, l'annÄe suivante, la subvention du gouvernement provincial ne fut pas accordÄe, ce fut une levÄe de boucliers gÄnÄrale dans la rÄgion et, en signe de protestation, Robertson dÄmissionna du cabinet.
