Pierres tombales du cimetiÅre presbytÄrien de Winslow.
En dÄpit du peu d'intÄrÉt que leur manifestait la British American Land Company dans les annÄes 1840, les colons Äcossais, fuyant la famine qui sÄvissait dans les HÄbrides, commencÅrent ê s'Ätablir dans les cantons du territoire de St-Franìois que possÄdait encore la Compagnie. Quelques annÄes plus tard, un certain nombre de ces familles abandonnÅrent les terres qu'elles avaient dÄfrichÄes car le gouvernement leur offrait gratuitement des lots de 20 hectares le long des voies de colonisation de la St-Franìois et du lac MÄgantic dans le canton de Winslow (qui faisait autrefois partie du territoire de St-Franìois). Au dÄbut, les colons Äcossais se heurtÅrent ê de sÄrieuses difficultÄs dans ce canton trÅs vallonnÄ, mais au cours des annÄes 1850, les conditions s'amÄliorÅrent. Ils se mirent ê acquÄrir de nouvelles terres, ce qui leur permit d'accroötre leur production. Cependant le regroupement des terres dans les mains d'un nombre plus restreint de propriÄtaires obligea un grand nombre de fermiers ê quitter le canton. La population d'origine Äcossaise passa de 868 en 1860 ê 782 en 1870. Certains s'Ätablirent non loin de lê, un peu plus ê l'est pour dÄfricher la rÄgion du lac MÄgantic. La plupart d'entre eux allÅrent chercher du travail aux âtats-Unis. Par la suite, les fermes furent vendues. De nos jours, le seul tÄmoignage d'une prÄsence autre que celle des Canadiens franìais dans le village de Stornoway (connu sous le nom de Saint-Alphonse de Winslow) est le cimetiÅre, o¥ la plupart des tombes datent du tournant du siÅcle. Les deux inscriptions montrÄes ici sont en elles-mÉmes des documents historiques. Elles illustrent ê la fois les origines gaÄliques des âcossais, leur longÄvitÄ et mÉme leur migration de Lewis ê Compton.
