Au plus fort du boom du pΘtrole, 8 000 derricks triangulaires parsemaient le paysage autour de Petrolia. Chaque derrick marquait l'emplacement d'un puits en activitΘ. Si l'on a d√ forer une telle quantitΘ de puits, c'est parce que le pΘtrole ne se trouvait pas dans une seule grande poche sous la surface mais dans des milliers de petites formations. La surface du champ de pΘtrole Θtait en consΘquence divisΘe en petites parcelles de terrain, chacune portant de nombreux puits.
Ces derricks triangulaires, faits du frΩne noir si frΘquent dans le marais d'Enniskillen, ont ΘtΘ utilisΘs pour desservir un puits en cours de pompage. Le clapet de la pompe, situΘ au fond du puits, devait Ωtre nettoyΘ et rΘparΘ rΘguliΦrement. Pour faire ce travail, il fallait sortir du puits tout le mΘcanisme de la pompe. On y arrivait α l'aide d'un derrick triangulaire muni d'un moufle suspendu directement au-dessus de l'orifice du puits. Une ligne montait du sommet de l'orifice du puits, passait α travers le moufle, puis redescendait α un autre moufle au pied de l'une des perches et, de lα, allait α un attelage de chevaux. L'attelage avanτait d'environ 10,50 mΦtres, distance entre le sommet du puits et le premier moufle. L'action de levage que provoquaient les efforts des chevaux tirait le tubage du puits par sections de 10,50 mΦtres jusqu'α ce que le mΘcanisme du clapet atteigne la surface. L'orifice Θtait alors nettoyΘ, le clapet rΘparΘ et le tubage replacΘ.
