Le mineur travaillait dans sa ½chambre╗, espace assez Θtroit quelque peu isolΘ des zones de travail adjacentes. On s'attendait normalement α ce que le mineur, travaillant seul ou avec un unique compagnon, abatte et charge jusqu'α plus de 50 m3 de charbon par jour. Bien que certains progrΦs aient modifiΘ de nombreux aspects de l'industrie, ce n'est pas avant l'introduction de haveuses au XXe siΦcle que les mΘthodes traditionnelles d'extraction du charbon hangΦrent. La journΘe typique d'un mineur expΘrimentΘ commenτait de bonne heure le matin par une marche jusqu'α la mine et une marche ou un voyage en berline jusqu'α son lieu de travail. Avec un pic, il entaillait la section α exploiter ce jour-lα puis creusait des trous destinΘs α recevoir la charge de poudre dΘtonnante qui, en explosant, libΘrerait le charbon et l'arracherait α la couche. Le charbon Θtait alors chargΘ dans des berlines pour Ωtre portΘ aux divers points de rassemblement ou recettes. L'enlΦvement du charbon, cependant, ne libΘrait pas le mineur; il fallait qu'il prΘpare sa zone de travail pour le jour suivant. Cela comprenait l'enlΦvement de toute l'argile schisteuse meuble, le prolongement des rails pour les berlines α charbon, et des travaux de soutΦnement pour Θviter un effondrement possible du toit. Il fallait que chaque mineur soit α la fois solide et souple afin d'accomplir ces diffΘrentes tΓches et d'envoyer α la surface suffisamment de charbon pour gagner sa vie.
Nous voyons ici un mineur sans l'Θquipement de protection habituel, son aire de travail ΘclairΘe spΘcialement pour la photographie. Habituellement, la seule source de lumiΦre Θtait portΘe par le mineur et il accomplissait ses diffΘrentes tΓches dans une obscuritΘ constante. Un mineur expΘrimentΘ savait ½Θcouter╗ et ½sentir╗ la mine. Des changements dans la pression de l'air pouvaient Ωtre le contre-coup de la libΘration d'un gaz parfois dangereux, le mΘthane, et des craquements dans la charpente pouvaient indiquer une menace imminente de chute de rocs. Des mineurs refusaient souvent de travailler dans des secteurs o∙ ils sentaient du danger quoique les contr⌠les d'inspecteurs de la sΘcuritΘ indiquassent le contraire. Leurs craintes Θtaient parfois justifiΘes.
